Limage que les poilus renvoient des gendarmes prévôtaux participe de l’élaboration d’une identité de groupe. La satire de la gendarmerie, faite au travers des journaux de tranchées, est ainsi tolérée au front par un état-major soucieux de fédérer ses troupes. Cette presse spécifique et les témoignages littéraires diffusés dans l’après-guerre pérennisent l’image d
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Unede canne de Paul Gauguin. Cette canne se trouve dans les collections du « Metropolitan Museum of Art ». Ce legs d’Adélaïde Milton de Groot en 1967 est enregistré sous le N° 67.187.45a, b. Cette forte canne (4 à 5 cm. d’épaisseur) est monoxyle et
DOUILLES D’OBUS GRAVEES Art naïf populaire Artisanat de recyclage issu de la Grande Guerre Claude Le Colleter de la Cet article constitue une étude non exhaustive d’un échantillonnage de douilles d’obus datant de cette époque. La considération philosophique qu’un outil de guerre porteur de mort, mais uniquement considéré sous son aspect artistique se transforme en objet de décoration est aussi intéressante à prendre en compte. Mon intérêt pour l’art et pour les disciplines artistiques m’ont aussi guidé à étudier cette problématique. Une collection hétéroclite et rutilante. Comme le chantait avec beaucoup d’humour Georges Brassens dans les années soixante. Depuis que l’homme écrit l’histoire, Entre mille et un’ guerres notoires Moi, mon colon , Cell’ que je préfère, C’est la guerr’ de quatorz’ dix huit . 1Une activité de loisirs dans une guerre impitoyable. Cet artisanat existait déjà lors des précédents conflits de 1870. Les soldats français et bretons en particulier ont payé un lourd tribut lors de cet épisode meurtrier. Pour donner une idée du massacre, plus de 700 jeunes soldats habitants des cinq communes du canton de Pluvigner Brech, Camors, Landévant, Landaul, Pluvigner y trouveront la mort . Mon grand-père maternel, Joseph Brient de Landévant sera mobilisé et participera au combat du côté de Laon et Chaumont. Son frère Vincent, lui aussi mobilisé recevra par la suite la légion d’honneur pour acte de bravoure en conduisant son groupe à l’ deux auront la chance de rentrer chez eux en Bretagne sans trop de séquelles. En parcourant brocantes et trocs et puces, je me suis intéressé à cet artisanat art naïf populaire des tranchées, on dit aussi orfèvrerie des tranchées, témoignage d’espoir et de liberté conçus parfois au milieu des rafales d’obus qui s’abattaient au dessus des combattants. Lors de la bataille de Verdun, près de 4 000 000 d’obus seront tirés . Les douilles en laiton sont particulièrement famille française en possède ou du moins en ont possédé. Voici un échantillonnage non exhaustif présenté pour permettre sans prétention aucune, de recréer à travers un objet, une ambiance ludique qui pouvait régner même quand la mort se trouvait au détour des talus. Entre les assauts meurtriers en dehors des mitrailles et des combats, il est difficile de ne pas s’ennuyer. Alors, il faut tuer le temps avant que l’ennemi, présent à proximité ne se charge de passer à l’attaque . Faut aussi préciser que beaucoup de ces soldats très habiles de leurs mains travaillent le bois, sont menuisiers, ébénistes et connaissent aussi la ferronnerie maréchaux-ferrands, ferblantiers, zingueurs. Les poilus, dans l’anonymat le plus total, vont se regrouper en ateliers collectifs, fabriquer des bagues, des briquets, des encriers……..et des vases, pour oublier le calvaire qu’ils endurent sous le froid et les intempéries. Les anciens du Maroc, les zouaves vont aussi apporter leur savoir-faire. Il va aussi se créer des ateliers de fabrication, des expositions, voire même des concours seront organisés Une économie de cet artisanat verra le jour, les objets seront monnayés, vendus, échangés parfois contre d’autres services. Des soldats exerçant leurs talents de graveur extrait du livre Trench Art de J. Kimball. 2 Technique de gravure et de cintrage Certaines pièces ont été gravées avec des moyens réduits, un petit marteau de couvreur, un modeste burin improvisé, la douille étant parfois remplie de terre au préalable. D’autres ont bénéficié d’une technique plus appropriée, on remplissait cette douille de braise rouge, ce qui avait pour effet de rendre le laiton plus souple afin qu’il soit gravé en profondeur, cintré voir même torsadé, avec un pince ou une tenaille on en avait bien besoin par les fils de fer barbelés. L’emboutissage pouvait de faire aussi au marteau ou au maillet. Certains décors ont été repoussés et ciselés à la mollette pour obtenir un effet de relief. Parfois le bord supérieur est découpé . Certaines pièces se présentent sous une forme encore plus élaborée, un motif étant découpé puis collé sur la douille. Pour la technique de cintrage hypothèse Après utilisation et retirées de la culasse du canon, ces douilles sont stockées. Elles sont parfois coupées en deux avant d’être placées sur un braséro improvisé. Le laiton va fondre à partir de 500 degrés. D’autres objets seront aussi fabriqués en arsenaux et dans ce cas le matériel ne manque pas . Pour les puristes, l’art de fabriquer de tels objets s’appelle la dinanderie » une technique ancestrale qui vient de Dinant Belgique, sa ville d’origine. Voici trois douilles à embase cintrées . Celle de droite est cintrée et torsadée 3 Motifs Les motifs, tous figuratifs où les thèmes champêtres prédominent, sont variés selon l’inspiration du moment en s’inspirant d’un livre ou d’une revue. En voici quelques exemples Certains évoquent le rêve, motifs animaliers et floraux roses, pensées, feuilles de chêne, de lierre Des animaux des oiseaux, des cigognes, symbole de l’alsace. D’autres le lieu de création souvenir de guerre Ici on peut lire "Verdun, 11 novembre" Le chardon et la croix de Lorraine la croix des ducs, les symboles d’une région en guerre Souvenez-vous de la chanson "vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine." La croix des ducs de Lorraine est déjà présente dans l’Est de la France avant que De Gaulle n’en fasse le symbole de la France libre en 39- 45. Le prénom d’un être cher mère, épouse, fiancée Ici "Aime" ou "Aimé" Le lieu de destination 4 Où ont-ils été fabriqués ? Certains ont été fabriqués dans les tranchées, d' autres à l’arrière du front durant les moments de repos, voire dans les arsenaux ou les camps de prisonniers . Voici le témoignage d’un poilu surveillant des prisonniers allemands " J’étais chargé de surveiller deux prisonniers enfermés dans un hangar, j’effectuais une ronde et j’ai entendu un bruit bizarre à l’intérieur du bâtiment . Je suis allé voir et j’ai trouvé les deux compères entrain de bricoler des douilles d’obus . Je me suis empressé de confisquer ces objets. " 5 Quelle sera son utilité ? Ce sera le cadeau-souvenir que l’on offrira pour son retour si l’on a la chance de revenir chez soi. Il y a parfois le prénom d’un être cher. Certains seront utilisés dans les églises comme vases d’autel, la grande majorité s’en ira orner les dessus de cheminée. On n’y mettra pas de fleurs car celles ci ne peuvent tenir longtemps avec l’acidité du cuivre. Ils peuvent être considérés comme des ex-voto, ramenés au domicile lors d’une permission ou à la libération. 6 Datent-ils tous de la Grande Guerre ? Vraisemblablement non. Certains ont été gravés après cette période et peuvent provenir d’arsenaux chargés de la fabrication de ce type de munition. En action, 28 tirs à la minute Le canon de 75 de l’armée coloniale Française 1915 Le tir de ces projectiles meurtriers sera effectué en grande partie par des canons de 75 tractés généralement par 6 chevaux. Ce type de canon conçu en 1897 sera amélioré et servira pendant la guerre 39-45. 6 Les marques d'identification des douilles daté "JAN1915" daté "1916" Ces pièces portent très souvent des inscriptions à caractère technique. En voici quelques exemples celle de droite 75 diamètre 75mm D E C de campagne L 17 N° du lot, NYAB New York Air Blake qui est un fabricant de pièces pour chemin de fer. Très souvent la base a été martelée pour enlever tout indice. Celle de gauche et celle de droite portent les dates 1915 et 1916. 7 Une production d’un poilu de la région
Desobjets fabriqués dans les tranchées, mais aussi dans les hôpitaux et les camps de prisonniers et dénichés sur des brocantes par Patrice Mazoyer, collectionneur passionné. Le musée
Avec l'aide d'amis qui partagent sa passion, le Cognaçais Albert Robin à droite propose son étonnante collection au centre culturel de CL Par Jean-Yves DELAGE, publié le 6 novembre 2012 à 4h00, modifié à 8h05. Durant la Première Guerre mondiale, les Poilus des tranchées ont créé des objets. Albert Robin en expose à Baignes à partir de jeudi et jusqu'au 13 novembre. I ls sont émouvants, ces objets fabriqués par les soldats de la Grande Guerre, les célèbres Poilus» , constate Albert Robin, membre de l'association Art culture collection conservation du patrimoine». Ce retraité d'une usine verrière du Cognaçais habitant à Châteaubernard expose à partir de ce jeudi et jusqu'au 13 novembre à L'Espinoa de Baignes sa surprenante collection de plus de objets, documents, photos sur l'artisanat des tranchées et la vie quotidienne des Poilus voilà bientôt un siècle. Le vernissage est prévu demain à 18h Il y a plus de 40 ans, j'avais commencé une simple collection de briquets à essence, confie Albert Robin, dont ceux des Poilus. Un jour lors d'une expo, j'ai placé parmi mes briquets un obus de la Grande Guerre, puis deux, et c'était parti!»Depuis, le passionné a complété sa collection tout en essayant de faire parler les étonnants objets qu'il peut dénicher lors de brocantes ou dans des greniers. C'est le laiton, ce mélange de cuivre et de zinc, matière première inépuisable fournie en bonne partie par les douilles d'obus de 75 mm, qui a été le plus utilisé par les soldats. Il peut se marteler, s'aplatir, être mis facilement en forme» explique Albert Robin. Ainsi ont vu le jour de nombreux objets de la vie courante couteaux, bagues, tabatières, porte-plume, encriers, coupe-papier et bien sûr le briquet de tranchée qui accompagne la majorité des soldats.Le rôle des femmes durant la guerre» en conférence samediAlbert Robin devient vite intarissable sur cet artisanat qui apparaît à l'arrière, pendant les temps de repos. Certains soldats étaient des artisans qualifiés dans la vie civile - orfèvres, graveurs -, mais ceux issus du monde rural ont aussi fait preuve d'habileté. Une activité manuelle qui a contribué en même temps à leur redonner un peu le moral.»À côté de cet artisanat, Albert Robin expose aussi des revues, du courrier et des tenues militaires fournies par un autre ami collectionneur, Jean-Claude Papot.Nous avons déjà participé au salon des collectionneurs de Baignes organisé par le comité d'animation. C'est son vice-président, Jean-Paul Belly, qui nous invite et nous avons de quoi proposer une belle expo à L'Espinoa, un lieu qui nous a séduits» , confient-ils. Pendant ladite exposition, Jean-Claude Ribot, autre retraité passionné, donnera une conférence gratuite sur Le rôle des femmes pendant la guerre de 14-18» , ce samedi à 15h30, toujours à L' à L'Espinoa de Baignes du 8 au 13 novembre de 10h à 12h et de 14h à 19h. Entrée libre. Vernissage demain mercredi à 18h.
BertrandTillier. L’inscription, dans l’histoire de l’art, des objets fabriqués par les soldats de la Grande Guerre, à partir de douilles d’obus récupérées et transformées, mérite réflexion. Car leur vie d’objets découpés, martelés, façonnés, ciselés et gravés par les poilus –
Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie Centre d’études et musée Edmond Michelet, 17 septembre 2022, Brive-la-Gaillarde. Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie Samedi 17 septembre, 14h30 Centre d’études et musée Edmond Michelet Gratuit. Entrée libre dans le jardin du musée. Démonstration de fabrication d’un objet en laiton par le dinandier Jean Boisserie dans les jardins du musée Michelet. Centre d’études et musée Edmond Michelet 4 rue Champanatier, 19100 Brive-la-Gaillarde Brive-la-Gaillarde 19100 Corrèze Nouvelle-Aquitaine Parking public à proximité. 05 55 74 06 08 Demeure bourgeoise du XIXe siècle, la maison de la rue Champanatier fut acquise par Edmond et Marie Michelet en 1929 et agrandie en 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Edmond Michelet qui était, alors, chef du mouvement Combat » du Limousin y accueillit réfugiés et résistants. Le musée a été inauguré le 8 mai 1976. En lien avec l’exposition temporaire Les artistes des tranchées. 1914-1918 », le maître dinandier et meilleur ouvrier de France, Jean Boisserie, réalisera une démonstration de fabrication d’un objet en laiton dinanderie dans les jardins du musée Michelet. Après avoir minutieusement observé les objets fabriqués par les Poilus pendant la Première Guerre mondiale, Jean Boisserie reproduit les gestes et les techniques employés par les soldats-artistes pour réaliser à son tour, à partir d’une douille d’obus vierge, un objet en laiton. Plongez dans l’artisanat de tranchées différemment avec cette démonstration ! Dates et horaires de début et de fin année – mois – jour – heure 2022-09-17T143000+0200 2022-09-17T160000+0200 ©Jean Boisserie, reportage Musée de la Résistance de Limoges Cliquez ici pour ajouter gratuitement un événement dans cet agenda Centre d'études et musée Edmond Michelet Brive-la-Gaillarde Corrèze Brive-la-Gaillarde Corrèze Brive-la-Gaillarde Corrèze
Lemusée contient de nombreux objets tels des armes comme les baïonnettes, des objets fabriqués par les Poilus dans les tranchées comme des instruments de musique. Nous avons pu marcher dans des tranchés reconstituées pour nous rendre compte des conditions de vie des soldats. Le midi, nous avons pique-niqué avec nos amis Chiliens, ce qui nous a permis de
Par Gérard Héraud Publié le 14 Nov 14 à 1006 Dans les tranchées, le temps s’étirait, les Poilusont appris à utiliser les douilles, éclats d’obus, balles, lames, fusées, cartouches… Sous leurs mains ces objets, qui ont donné la mort, reprennent vie, amenant avec eux leur lot d’espoir. Entre les bombardements, les combattants se précipitaient dans les trous d’obus, pour récupérer les matériaux. L’aluminium, par exemple, est fondu de façon artisanale dans une cuillère ou une calotte d’acier, sur un feu de bois. Que fabriquaient-ils ? Des objets utilitaires, Ces objets sont en partie nés de la pénurie liée à la guerre briquets, porte-crayons, coupe-papier, cure-pipe, briquets… Le tabac est indispensable au moral des troupes, un briquet est alors très pratique tout comme le coupe-papier pour la correspondance. Certains objets étaient destinés à l’arrière pour montrer leur attachement à la famille, leur fiancée ou leurs amis. Beaucoup de soldats envoyaient des bijoux mais aussi des bibelots des tranchées comme les coquetier, les jouets… Les objets réalisés et ciselés par les combattants sont des représentations du patriotisme, du besoin de protection, de la foi, du désir féminin prénoms féminins, trèfle, chiffre 13, crucifix, angelots…. Olivier Desvignes, employé à la communauté de communes, collectionne les objets d’art des tranchées, Je suis passionné par ces objets que mes deux arrières-grand-pères m’ont laissés. J’ai eu la chance de les avoir connus, il m’ont raconté la vie dans les tranchées, l’un était dans un régiment de zouaves, l’autre a combattu à Verdun, il a reçut un éclat d’obus à la cuisse et a été gazé.» Il fait toutes les brocantes et vide-grenier à la recherche de la pièce manquante à sa fabuleuse collection. Olivier prête certaines pièces pour les expositions locales, à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, ainsi vous pourrez admirer sa collection à l’exposition de la mairie de Talmont-Saint-Hilaire et celle de article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Journal des Sables dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
dinstruments de musique par les ”poilus” pendant la Première Guerre Mondiale. Jean-Yves Rauline To cite this version: Jean-Yves Rauline. De bric et de broc dans les tranchées: la fabrication d’instruments de musique par les ”poilus” pendant la Première Guerre Mondiale.. La Musique et la Guerre, Mar 2014, Rouen, France. �hal-02117038� 1 De bric et de broc dans
La grande histoire s’enrichit de toutes les histoires singulières. À Nantes, cette conviction a conduit le musée d’histoire de la ville – abrité dans le château des Ducs de Bretagne – à mener une politique ambitieuse et originale de collectes d’objets et de documents auprès de la population genèse de ces collectes remonte à l’inauguration du musée de la ville, en 2007. Nous voulions raconter l’histoire de la ville de ses origines à nos jours, mais nous n’avions aucun corpus pour raconter le XXe siècle, se souvient Krystel Gualdé, directrice scientifique du musée. C’est cette faille, ce vide, que nous avons voulu combler avec un travail de collecte auprès de la population nantaise. »1 400 objets et documents collectésGrâce à cette opération, 1 400 objets et documents sont entrés dans les collections du château, permettant l’ouverture, l’été dernier, de nouvelles salles consacrées à l’histoire du XXe siècle. Sur la Première Guerre mondiale, les Nantais ont apporté des casques militaires, des carnets de croquis de poilus, des photographies, des objets fabriqués dans les tranchées…Sur la Seconde Guerre mondiale, un ancien résistant a donné un drapeau nazi, un déporté a confié sa tenue rayée et la gamelle qu’il utilisait à aussi arrivés de précieux documents témoignant de la collaboration à Nantes et de la déportation des juifs. Nantes véhiculait l’image d’une ville résistante, cette collecte a permis d’écrire une histoire plus nuancée », souligne Krystel par les bons résultats de cette collecte, le musée poursuit l’aventure, avec un nouvel appel aux dons sur le thème Grandir à Nantes au XXe siècle ». Mais comment fait-on remonter à la surface les souvenirs et la mémoire disparus ? Décomplexer les donateurs » Il faut sans cesse décomplexer les donateurs potentiels, leur faire comprendre que nous n’attendons pas des pièces de musée, mais des objets du quotidien avec un récit, explique la conservatrice Aurélie de Decker. Ce qui nous intéresse, c’est le lien entre un objet et un morceau de vie. » ”Je ne sais pas si cela va vous intéresser…”. Cette phrase, combien de fois l’ai-je entendue ces dernières années ?, témoigne Krystel Gualdé. C’était comme une formule magique pour moi, qui savais que systématiquement, ensuite, quelque chose d’inhabituel et d’exaltant allait se passer, lorsque le sac répandrait son contenu sur la table. » Concrètement, aucun objet hors sol », par exemple récupérés dans des brocantes, n’est récolté. Chaque proposition de don s’accompagne d’un long entretien en tête à tête. Cette rencontre est toujours d’une grande richesse. J’essaie alors de recueillir un maximum d’informations sur l’objet, mais aussi sur la famille d’où il vient et son histoire, témoigne Aurélie de Decker. Ces entretiens permettent de faire surgir d’autres idées d’objets… »Un inventaire à la PréverDepuis le lancement de la collecte en 2015, Aurélie de Decker a déjà récolté tout un trésor de vie quotidienne des photos de famille, des attestations de naissance à domicile, des carnets de santé racontant les débuts de la médicalisation de la naissance, des cartes postales natalistes datant de l’entre-deux-guerres, des emballages de lait Guigoz et des biberons des années 1950, des robes de baptême et des crucifix pour enfants, et même des images offertes dans les tablettes de chocolat Poulain témoignant de l’entrée de l’enfant dans la société de consommation »… Tout un inventaire à la Prévert qu’elle rêve de voir s’ cette histoire demande du doigté, car ce qui touche à la mémoire est délicat à manipuler. Pour certains, donner un objet est une manière de transmettre l’histoire alors même que leurs propres enfants s’en désintéressent. C’est alors un soulagement », souligne la lien intimeMais elle se souvient aussi d’une femme, qui après lui avoir longuement parlé, l’a rappelée le lendemain pour revenir sur sa proposition de dons. À ses yeux, elle s’était trop dévoilée, même si l’entretien était resté très pudique. »Au fil du temps, un lien intime s’est ainsi tissé entre le musée et la population locale, que confirment des chiffres de fréquentation en croissance. Notre ambition est que le public local se sente chez lui dans ce musée. Et les collectes favorisent ce sentiment de proximité », se réjouit Bertrand Guillet, directeur du aux collectes nantaisesLa collecte Grandir à Nantes au XXe siècle » donnera lieu à une exposition en enrichir son fond, Aurélie de Decker est notamment à la recherche d’objets rares des souvenirs liés au château d’eau » une institution scolaire appliquant une pédagogie de type Freinet durant l’entre-deux-guerres pupitres portatifs permettant de faire cours en plein air, journaux d’école…, mais aussi des souvenirs liés à la vie des Aurélie de Decker, chef du service de la conservation, téléphone autre collecte sur le thème Rock à Nantes » donnera lieu à une exposition en 2018. Un appel au prêt d’objets sur le rock nantais des années 1960 à nos jours – affiches, vinyles, vidéos, instruments… – est lancé pour réaliser ce Pierre Chotard, ,responsable du service des expositions temporaires,
Plusloin, «l'artisanat des poilus» figure l'attente de la mort dans la boue des tranchées. Mais les objets ne sont pas tristes. Exutoires poétiques, artistiques, parfois revanchards, ils
Publié le 12/03/2008 à 1533 Alors que le dernier poilu vient de disparaître, l'enfer des tranchées, symbole de la Grande guerre, reste difficilement imaginable les combats sporadiques, les gazages, les pilonnages toujours plus violents, les attaques au lance-flammes mais surtout la peur, omniprésente. "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et nous l'avons fait", écrira l'académicien Maurice Genevoix, alors étudiant précipité dans la guerre de tranchées. Longtemps, ceux qui survécurent à l'enfer des tranchées eurent du mal à en parler. Certains, atrocement mutilés, sombrèrent même dans la d'obus aménagés et reliés par des fossés creusés par les soldats, les tranchées étaient le théâtre de l'horreur, de l'attente de la mort. Malgré la peur, les poux, les rats, la boue et le froid, elles étaient aussi un monde de camaraderie, d'une solidarité sans faille entre soldats d'une même unité qui trouvaient le réconfort dans les plaisanteries, les chansons ou les lettres écrites à leurs poilus, baptisés ainsi parce qu'ils ne pouvaient ni se laver, ni se raser, restaient un mois dans les tranchées avant d'être relevés et envoyés à l'arrière où il pouvaient manger chaud, à leur faim et dormir au emploi du temps était toujours le même. Le jour, ils dormaient ou se reposaient. Les activités hors de la tranchée étaient très limitées parce que risquées. Des tireurs isolés, embusqués, tiraient sur tous ceux qui osaient abandonner la protection de la nuit, en revanche, tout s'animait. Les troupes profitaient de l'obscurité pour transporter les munitions, les rations et les provisions à travers le réseau de fois les activités nocturnes terminées, les soldats regagnaient leur position et attendaient patiemment et en silence le lever du soleil. Des bombardements intensifs avaient souvent lieu à l'aube ou au crépuscule. C'était en général le meilleur moment pour attaquer.
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objets fabriqués par les poilus dans les tranchées