Considérécomme l'un des symboles de l'Afrique et le plus grand animal terrestre. L'éléphant d'Afrique peut peser jusqu'à 7 tonnes. Il en existe deux espÚces en Afrique : l'éléphant de
[Tous les éléphants] - Une, Deux [Colonel Hathi] - Compagnie ... en mesure ! [Tous les éléphants] La patrouille des éléphants La suite des paroles ci-dessous S'achemine pesamment La trompe en avant, Les oreilles au vent, [Colonel Hathi] Et circule militair'ment [Tous les éléphants] Et circule militair'ment [Tous les éléphants] - Une, Deux - Une, Deux La suite des paroles ci-dessous - Alignement !, Deux - Une, Deux [Tous les éléphants] Deux par deux Ou trois par trois On écrase du petit bois On abßme tout Inutilement [Le fils de Hathi] Et circule militair'ment [Tous les éléphants] On circule militair'ment Les internautes qui ont aimé "La marche des éléphants" aiment aussi

Denombreux livres sur la vie des pachydermes d’Amboseli ont Ă©tĂ© publiĂ©s, notamment La Longue Marche des ElĂ©phants de Cynthia Moss, paru en 1989. Les efforts de l’ATE et de la communautĂ© Masai ont un rĂ©el impact sur le bien-ĂȘtre des Ă©lĂ©phants dans le parc national. Il est le seul endroit en Afrique oĂč leur Ăąge moyen n’a pas baissĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es.

TOOMAI DES ÉLÉPHANTS Je me souviens de qui je fus. J’ai brisĂ© corde et chaĂźne. Je me souviens de ma forĂȘt et de ma vigueur ancienne. Je ne veux plus vendre mon dos pour une botte de roseaux, Je veux retourner Ă  mes pairs, aux gĂźtes verts des taillis clos Je veux m’en aller jusqu’au jour, partir dans le matin nouveau. Parmi le pur baiser des vents, la claire caresse de l’eau J’oublierai l’anneau de mon pied, l’entrave qui veut me soumettre. Je veux revoir mes vieux amours, les jeux de mes frĂšres sans maĂźtre. Kala Nag — autrement dit Serpent Noir — avait servi le Gouvernement de l’Inde, de toutes les maniĂšres dont un Ă©lĂ©phant peut servir, pendant quarante-sept annĂ©es ; et, comme il avait au moins vingt ans lorsqu’il fut pris, cela lui faisait environ soixante-dix ans Ă  cette heure, l’ñge mĂ»r des Ă©lĂ©phants. Il se souvenait d’avoir poussĂ©, un gros bourrelet de cuir attachĂ© sur le front, pour dĂ©gager un canon enlisĂ© dans la boue profonde ; et c’était avant la guerre afghane de 1842, alors qu’il n’avait pas encore atteint la plĂ©nitude de sa force. Sa mĂšre, Radha Pyari — Radha la favorite — prise dans la mĂȘme chasse que lui, n’avait pas manquĂ© de lui dire, avant que ses petites dents, ses dĂ©fenses de lait, fussent tombĂ©es Les Ă©lĂ©phants qui ont peur attrapent toujours du mal » ; et Kala Nag savait que l’avis Ă©tait sage, car, la premiĂšre fois qu’il vit un obus Ă©clater, il recula en criant, creva une rangĂ©e de faisceaux, et les baĂŻonnettes le piquĂšrent dans ses parties les plus tendres. Aussi, avant qu’il eĂ»t vingt-cinq ans, Ă©tait-ce fini pour lui d’avoir peur, et devint-il par lĂ  mĂȘme l’élĂ©phant le plus aimĂ© et le mieux soignĂ© dans le service du Gouvernement de l’Inde. Il avait transportĂ© des tentes, douze cents livres de tentes, durant la marche Ă  travers l’Inde SupĂ©rieure ; il avait Ă©tĂ© hissĂ© sur un navire au bout d’une grue Ă  vapeur ; et, aprĂšs des jours et des jours de traversĂ©e, on lui avait fait porter un mortier sur le dos dans un pays Ă©trange et rocailleux, trĂšs loin de l’Inde ; il avait contemplĂ© l’empereur ThĂ©odore Ă©tendu mort dans Magdala ; puis Ă©tait revenu par le mĂȘme steamer, avec tous les titres, disaient les soldats, Ă  la mĂ©daille d’Abyssinie. Il avait vu ses camarades Ă©lĂ©phants mourir de froid, d’épilepsie, de faim et d’insolation dans un endroit appelĂ© Ali Musjid, dix ans plus tard ; ensuite, il avait Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  des milliers de milles dans le sud pour traĂźner et empiler de grosses poutres en bois de teck, aux chantiers de Moulmein. LĂ , il avait Ă  moitiĂ© tuĂ© un jeune Ă©lĂ©phant insubordonnĂ© qui voulait esquiver sa juste part de travail. AprĂšs cela, il avait quittĂ© le transport des bois de charpente, et on l’avait employĂ©, avec quelques vingtaines de compagnons dressĂ©s Ă  cette besogne, pour aider Ă  la capture des Ă©lĂ©phants sauvages dans les montagnes de Garo. Les Ă©lĂ©phants ! le Gouvernement de l’Inde y veille avec un soin jaloux il y a un service tout entier qui ne s’occupe que de les traquer, de les prendre, de les dompter, et de les envoyer Ă  un bout du pays ou Ă  l’autre suivant les besoins de l’ouvrage. Kala Nag, debout, mesurait dix bons pieds aux Ă©paules ; ses dĂ©fenses avaient Ă©tĂ© rognĂ©es Ă  cinq pieds, et, pour les empĂȘcher de se fendre, on avait garni leurs extrĂ©mitĂ©s avec des bandes de cuivre ; mais il savait se servir de ces tronçons mieux qu’aucun Ă©lĂ©phant non dressĂ© de ses vraies dĂ©fenses aiguĂ«s. Quand, aprĂšs des semaines et des semaines passĂ©es Ă  rabattre avec prĂ©caution les Ă©lĂ©phants Ă©pars dans les montagnes, les quarante ou cinquante monstres sauvages Ă©taient poussĂ©s dans la derniĂšre enceinte, et que la grosse herse, faite de troncs d’arbres liĂ©s, retombait avec fracas derriĂšre eux, Kala Nag, au premier commandement, pĂ©nĂ©trait dans ce pandĂ©monium de feux et de barrissements c’était Ă  la nuit close en gĂ©nĂ©ral, et la lumiĂšre vacillante des torches rendait difficile de juger les distances il choisissait dans toute la bande le plus farouche des porte-dĂ©fenses, et le martelait et le bousculait jusqu’à le rĂ©duire au calme, tandis que les hommes, montĂ©s sur le dos des autres Ă©lĂ©phants, jetaient des nƓuds coulants aux plus petits et les attachaient. Il n’y avait rien, dans l’art de combattre, que Kala Nag, le vieux et sage Serpent Noir, ne connĂ»t il avait plus d’une fois, dans son temps, soutenu la charge du tigre blessĂ©, et, sa trompe charnue soigneusement roulĂ©e pour Ă©viter les accidents, il avait frappĂ© de cĂŽtĂ© dans l’air, d’un rapide mouvement de tĂȘte en coup de faulx, la brute bondissante — un coup de sa propre invention, l’avait terrassĂ©e, et, agenouillĂ© sur elle de tout le poids de ses genoux Ă©normes, il en avait exprimĂ© la vie avec un rĂąle et un hurlement ; alors, il ne restait plus sur le sol qu’une loque rayĂ©e, Ă©bouriffĂ©e, qu’il tirait par la queue. — Oui ! disait Grand Toomai, son cornac, — le fils de Toomai le Noir qui l’avait emmenĂ© en Abyssinie, et le petit-fils de Toomai des ÉlĂ©phants qui l’avait vu prendre, — il n’y a rien au monde que craigne le Serpent Noir, exceptĂ© moi. Il a vu trois gĂ©nĂ©rations de notre famille le nourrir et le panser, et il vivra pour en voir quatre. — Il a peur de moi aussi ! — disait Petit Toomai, en se dressant de toute sa hauteur, quatre pieds, sans autre vĂȘtement qu’un lambeau d’étoffe. Il avait dix ans ; c’était le fils aĂźnĂ© de Grand Toomai, et, suivant la coutume, il prendrait la place de son pĂšre sur le cou de Kala Nag, lorsqu’il serait grand lui-mĂȘme, et manierait le lourd ankus de fer, l’aiguillon des Ă©lĂ©phants, que les mains de son pĂšre, de son grand-pĂšre et de son arriĂšre-grand-pĂšre avaient poli. Il savait ce qu’il disait ; car il Ă©tait nĂ© Ă  l’ombre de Kala Nag, il avait jouĂ© avec le bout de sa trompe avant de savoir marcher, il l’avait fait descendre Ă  l’eau dĂšs qu’il avait su marcher, et Kala Nag n’aurait pas eu l’idĂ©e de dĂ©sobĂ©ir Ă  la petite voix perçante qui lui criait ses ordres, plus qu’il n’aurait eu l’idĂ©e de tuer le petit bĂ©bĂ© brun, le jour oĂč Grand Toomai l’apporta sous les dĂ©fenses de Kala Nag, et lui ordonna de saluer celui qui serait son maĂźtre. — Oui, dit Petit Toomai, il a peur de moi. Et il marcha Ă  longues enjambĂ©es vers Kala Nag, l’appela vieux pourceau gras », et lui fit lever les pieds l’un aprĂšs l’autre. — Wah ! dit Petit Toomai, tu es un gros Ă©lĂ©phant. Et il secoua sa tĂȘte Ă©bouriffĂ©e, en rĂ©pĂ©tant ce que disait son pĂšre — Le Gouvernement peut bien payer le prix des Ă©lĂ©phants, mais c’est Ă  nous, mahouts, qu’ils appartiennent. Quand tu seras vieux, Kala Nag, il viendra quelque riche Rajah qui t’achĂštera au Gouvernement, Ă  cause de ta taille et de tes bonnes maniĂšres, et tu n’auras plus rien Ă  faire qu’à porter des boucles d’or Ă  tes oreilles, un dais d’or sur ton dos, des draperies rouges couvertes d’or sur tes flancs et Ă  marcher en tĂȘte du cortĂšge royal. Alors, je serai assis sur ton cou, ĂŽ Kala Nag, un ankus d’argent Ă  la main, et des hommes courront devant nous, avec des bĂątons dorĂ©s, en criant Place Ă  l’élĂ©phant du Roi ! » Ce sera beau, Kala Nag, mais pas aussi beau que de chasser dans les jungles. — Peuh ! dit Grand Toomai, tu n’es qu’un petit garçon et aussi sauvage qu’un veau de buffle. Cette façon de passer sa vie Ă  courir du haut en bas des montagnes n’est pas ce qu’il y a de mieux dans le service du Gouvernement. Je me fais vieux, et je n’aime pas les Ă©lĂ©phants sauvages. Qu’on me donne des lignes Ă  Ă©lĂ©phants, en briques, une stalle par bĂȘte, des pieux solides pour les amarrer en sĂ»retĂ©, et de larges routes unies pour les exercer au lieu de ce va-et-vient toujours en camp volant
 Ah ! les casernes de Cawnpore avaient du bon. Il y avait tout prĂšs un bazar, et seulement trois heures de travail par jour. Petit Toomai se rappela les lignes Ă  Ă©lĂ©phants de Cawnpore et ne dit rien. Il prĂ©fĂ©rait de beaucoup la vie de camp, et dĂ©testait ces larges routes unies, les distributions quotidiennes de foin au magasin Ă  fourrage, et les longues heures oĂč il n’y avait rien Ă  faire qu’à surveiller Kala Nag s’agitant sur place dans ses piquets. Ce qu’aimait Petit Toomai, c’était l’escalade par les chemins enchevĂȘtrĂ©s que seul un Ă©lĂ©phant peut prendre, et puis le plongeon dans la vallĂ©e, la brĂšve apparition des Ă©lĂ©phants sauvages pĂąturant Ă  des milles au loin, la fuite du sanglier et du paon effrayĂ©s sous les pieds de Kala Nag, les chaudes pluies aveuglantes, quand toutes les collines et les vallĂ©es fumaient, les beaux matins pleins de brouillard, quand personne ne savait oĂč l’on camperait le soir, la poursuite patiente et minutieuse des Ă©lĂ©phants sauvages, et la course folle, les flammes et le tohu-bohu de la derniĂšre nuit, quand ils venaient se prĂ©cipiter en torrent Ă  l’intĂ©rieur des palissades comme des rochers dans un Ă©boulement, dĂ©couvraient l’impossibilitĂ© d’en sortir, et se lançaient contre les poteaux massifs, pour ĂȘtre enfin repoussĂ©s par des cris, des torches flamboyantes et des salves de cartouches Ă  blanc. LĂ , mĂȘme un petit garçon pouvait se rendre utile, et Toomai se rendait aussi utile que trois petits garçons. Il tenait sa torche et l’agitait, et criait de son mieux. Mais le vrai bon temps, c’était quand on commençait Ă  faire sortir les Ă©lĂ©phants, quand le keddah, c’est-Ă -dire la palissade, ressemblait Ă  un tableau de la fin du monde, et que, ne pouvant plus s’entendre, les hommes Ă©taient obligĂ©s de se faire des signes. Alors Petit Toomai grimpait sur un des poteaux Ă©branlĂ©s, et il avait l’air d’un lutin dans la lumiĂšre des torches ; puis, ses cheveux noirs, blanchis par le soleil, flottant sur ses Ă©paules, on entendait, Ă  la premiĂšre accalmie, les cris aigus d’encouragement qu’il jetait Ă  Kala Nag, parmi les barrissements et les craquements, le claquement des cordes, et les grondements des Ă©lĂ©phants entravĂ©s. — MaĂźl, maĂźl, Kala Nag ! Allons, allons, Serpent Noir ! Dant do ! Un bon coup de dĂ©fense ! Somalo ! Somalo ! Attention ! Attention ! Maro ! Mar ! Frappe, frappe ! Prends garde au poteau ! Arre ! Arre ! Hai ! Hai ! Kya-a-ah ! Et le grand combat entre Kala Nag et l’élĂ©phant sauvage roulait çà et lĂ  Ă  travers le keddah, et les vieux preneurs d’élĂ©phants essuyaient la sueur qui leur inondait les yeux, et trouvaient le temps d’adresser un signe de tĂȘte Ă  Petit Toomai, tout frĂ©tillant de joie au sommet du poteau. Il fit plus que de frĂ©tiller ! Une nuit, il se laissa glisser du haut de son poteau, se faufila parmi les Ă©lĂ©phants, ramassa le bout libre d’une corde tombĂ©e Ă  terre, et la jeta vivement Ă  l’homme qui essayait d’attraper un petit rĂ©calcitrant les jeunes donnent toujours plus de mal que les adultes. Kala Nag le vit, le saisit dans sa trompe, le tendit Ă  Grand Toomai qui le gifla dare-dare et le remit sur le poteau. Le lendemain matin il le gronda et lui dit — De bonnes lignes Ă  Ă©lĂ©phants, en briques, et quelques tentes Ă  porter, n’est-ce pas suffisant, que tu aies besoin d’aller attraper les Ă©lĂ©phants pour ton compte, petit propre Ă  rien ? VoilĂ , maintenant que ces malheureux chasseurs, dont la paye n’approche pas de la mienne, ont parlĂ© de l’affaire Ă  Petersen Sahib. Petit Toomai eut peur, Il ne savait pas grand’chose des hommes blancs, mais Petersen Sahib Ă©tait pour lui le plus grand homme blanc du monde il Ă©tait le chef de toutes les opĂ©rations dans le Keddah, — celui qui prenait tous les Ă©lĂ©phants pour le Gouvernement de l’Inde, et qui en savait plus sur les us et coutumes des Ă©lĂ©phants qu’aucun homme du monde. — Quoi ! qu’est-ce qui peut arriver ? dit Petit Toomai. — Ce qui peut arriver, le pis tout simplement, Petersen Sahib est un fou autrement, pourquoi irait-il chasser ces dĂ©mons sauvages ?
 Il peut mĂȘme exiger de toi de devenir chasseur d’élĂ©phants pour aller dormir n’importe oĂč, dans ces jungles fiĂ©vreuses, pour ĂȘtre un jour, en fin de compte, foulĂ© Ă  mort dans le keddah. Il est heureux que cette sottise se termine sans accident. La semaine prochaine, la chasse sera finie, et nous autres, de la plaine, nous regagnerons nos postes. Alors, nous marcherons sur de bonnes routes et nous ne penserons plus Ă  tout cela. Mais, fils, je suis fĂąchĂ© que tu te sois mĂȘlĂ© de cette besogne c’est l’affaire de ces gens d’Assam, ces immondes rĂŽdeurs de jungle. Kala Nag ne veut obĂ©ir Ă  personne qu’à moi, aussi me faut-il aller avec lui dans le keddah. Mais il n’est qu’un Ă©lĂ©phant de combat, et il n’aide pas Ă  lier les autres ; c’est pourquoi je demeure assis Ă  mon aise, comme il convient Ă  un mahout — non pas un simple chasseur ! — un mahout, dis-je, un homme qui obtient une pension Ă  la fin de son service. Est-ce que la famille de Toomai des ÉlĂ©phants est faite pour se voir foulĂ©e aux pieds dans l’ordure d’un keddah ? MĂ©chant ! Vilain ! Fils indigne ! Va-t’en laver Kala Nag, fais attention Ă  ses oreilles, et vois s’il n’a pas d’épines dans les pieds ; autrement, Petersen Sahib t’attrapera, bien sĂ»r, et fera de toi un chasseur sauvage,
 un de ces ĂȘtres qui suivent les pistes d’élĂ©phants, un ours de jungle. Pouah ! Fi donc ! va ! Petit Toomai s’en alla sans mot dire, mais il raconta tous ses griefs Ă  Kala Nag, pendant qu’il examinait ses pieds. — Cela ne fait rien, — dit Petit Toomai, en retournant le bord de son Ă©norme oreille droite — Ils ont dit mon nom Ă  Petersen Sahib, et peut-ĂȘtre
 peut-ĂȘtre
 qui sait ?
 AĂŻe ! voici une grosse Ă©pine que je t’ai enlevĂ©e ! Les quelques jours suivants furent employĂ©s Ă  rassembler les Ă©lĂ©phants, Ă  promener entre deux Ă©lĂ©phants apprivoisĂ©s les animaux nouvellement pris, pour n’avoir pas trop d’ennuis avec eux en descendant au Sud, vers les plaines, puis Ă  rĂ©unir les couvertures, les cordes et tout ce qui avait pu ĂȘtre abĂźmĂ© ou perdu dans la forĂȘt. Petersen Sahib vint sur le dos de son intelligente Pudmini il Ă©tait allĂ© compter leur paye Ă  d’autres camps dans les montagnes, car la saison tirait Ă  sa fin ; et, maintenant assis Ă  une table sous un arbre, un commis indigĂšne rĂ©glait leurs gages aux cornacs. Une fois payĂ©, chaque homme retournait Ă  son Ă©lĂ©phant et rejoignait la ligne qui se tenait prĂȘte Ă  partir. Les traqueurs, les chasseurs, les meneurs, tous les hommes du keddah rĂ©gulier, qui passent dans les jungles une annĂ©e sur deux, Ă©taient montĂ©s sur le dos des Ă©lĂ©phants appartenant aux forces permanentes de Petersen Sahib, ou bien, adossĂ©s au tronc des arbres, leur fusil en travers des bras ; ils plaisantaient les cornacs qui s’en allaient, et riaient quand les Ă©lĂ©phants nouvellement pris rompaient l’alignement pour courir de tous les cĂŽtĂ©s. Grand Toomai se dirigea vers le commis avec Petit Toomai derriĂšre lui, et Machua Appa, le chef des traqueurs, dit Ă  demi voix Ă  un de ses amis — VoilĂ  de la bonne graine de chasseur qui s’envole ! C’est une pitiĂ© d’envoyer ce jeune coq de jungle muer dans les plaines. Or, Petersen Sahib avait des oreilles tout autour de la tĂȘte, comme doit en avoir un homme qui passe sa vie Ă  Ă©couter le plus silencieux des ĂȘtres vivants, — l’élĂ©phant sauvage. Il se retourna sur le dos de Pudmini, oĂč il Ă©tait Ă©tendu de tout son long, et dit — Qu’est-ce donc ? Je ne savais pas qu’il y eĂ»t un homme parmi les chasseurs de la plaine, qui eĂ»t assez d’esprit pour lier mĂȘme un Ă©lĂ©phant mort. — Ce n’est pas un homme, mais un enfant. Il est entrĂ© dans le keddah, Ă  la derniĂšre prise, et a jetĂ© la corde Ă  Barmao que voilĂ , quand nous tĂąchions d’éloigner de sa mĂšre ce jeune Ă©lĂ©phant qui a une verrue sur l’épaule. Machua Appa dĂ©signa du doigt Petit Toomai, Petersen Sahib le regarda, et Petit Toomai salua jusqu’à terre. — Lui, jeter une corde ? Il n’est pas plus haut qu’une cheville Ă  piquet
 Petit, comment t’appelles-tu ? dit Petersen Sahib. Petit Toomai avait trop peur pour desserrer les dents, mais Kala Nag Ă©tait derriĂšre lui ; l’enfant fit un signe de la main, et l’élĂ©phant l’enleva dans sa trompe et le tint au niveau du front de Pudmini, en face du grand Petersen Sahib. Alors, Petit Toomai se couvrit le visage de ses mains, car il n’était qu’un enfant, et, sauf en ce qui touchait les Ă©lĂ©phants, il Ă©tait aussi timide qu’un enfant peut l’ĂȘtre. — Oh ! oh ! — dit Petersen Sahib en souriant sous sa moustache — et pourquoi as-tu appris Ă  ton Ă©lĂ©phant ce tour-lĂ  ? Est-ce pour t’aider Ă  voler le blĂ© vert sur les toits des maisons, quand on met les Ă©pis Ă  sĂ©cher ? — Pas le blĂ© vert, Protecteur du Pauvre
 les melons, dit Petit-Toomai. Et tous les hommes assis Ă  l’entour remplirent l’air d’une explosion de rires. La plupart d’entre eux avaient appris ce tour Ă  leurs Ă©lĂ©phants, lorsqu’ils Ă©taient gamins. Petit Toomai Ă©tait suspendu Ă  huit pieds en l’air, et il aurait dĂ©sirĂ© trĂšs fort ĂȘtre Ă  huit pieds sous terre. — C’est Toomai, mon fils, Sahib ! — dit Grand Toomai, en fronçant les sourcils. — C’est un mĂ©chant enfant, et il finira en prison, Sahib. — Pour ça, tu me permettras d’en douter ! dit Petersen Sahib. Un garçon qui, Ă  son Ăąge, peut affronter un plein keddah ne finit pas en prison
 Tiens, petit, voici quatre annas pour acheter des bonbons, parce que tu as une vraie petite tĂȘte sous ce grand chaume de cheveux. Le moment venu, tu peux devenir un chasseur aussi. Grand Toomai fronça les sourcils plus fort que jamais. — Rappelle-toi, cependant, que les keddahs ne sont pas des endroits oĂč doivent jouer les enfants ! ajouta Petersen Sahib. — Est-ce qu’il faudra n’y jamais aller, Sahib ? demanda Petit Toomai avec un gros soupir. — Si ! — rĂ©pondit en souriant de nouveau Petersen Sahib. — Quand tu auras vu les Ă©lĂ©phants danser !
 Ce sera le moment
 Viens me trouver quand tu auras vu danser les Ă©lĂ©phants, et alors je te laisserai entrer dans tous les keddahs. Il y eut une autre explosion de rires, car la plaisanterie est vieille parmi les chasseurs d’élĂ©phants c’est une façon de dire jamais. Il y a, cachĂ©es au loin dans les forĂȘts, de grandes clairiĂšres unies que l’on appelle les salles de bal des Ă©lĂ©phants », mais on ne les dĂ©couvre que par hasard, et nul homme n’a jamais vu les Ă©lĂ©phants danser. Lorsqu’un chasseur se vante de son adresse et de sa bravoure, les autres lui disent — Et quand est-ce que tu as vu les Ă©lĂ©phants danser ? Kala Nag reposa Petit Toomai sur le sol, et l’enfant salua de nouveau trĂšs bas, s’en alla avec son pĂšre, et donna la piĂšce d’argent de quatre annas Ă  sa mĂšre qui nourrissait un dernier nĂ©. Puis toute la famille prit place sur le dos de Kala Nag, et la file d’élĂ©phants, grognant, criant, se dĂ©roula le long du chemin de la montagne, vers la plaine. C’était une marche trĂšs animĂ©e, Ă  cause des nouveaux Ă©lĂ©phants, qui causaient de l’embarras Ă  chaque guĂ©, et qu’il fallait flatter ou battre toutes les deux minutes. Grand Toomai menait Kala Nag avec dĂ©pit, car il Ă©tait fort mĂ©content. Quant Ă  Petit Toomai, il Ă©tait trop heureux pour parler Petersen Sahib l’avait remarquĂ© et lui avait donnĂ© de l’argent ; aussi Ă©prouvait-il ce qu’éprouverait un simple soldat appelĂ© hors des rangs pour recevoir des Ă©loges de son commandant en chef. — Qu’est-ce que veut dire Petersen Sahib avec la danse des Ă©lĂ©phants ? demanda-il enfin doucement Ă  sa mĂšre. Grand Toomai l’entendit et grommela — Que tu ne seras jamais un de ces buffles-de-montagne de traqueurs. VoilĂ  ce qu’il voulait dire
 HĂ© ! lĂ -bas, vous, en tĂȘte, qu’est-ce qui barre la route ? Un cornac, Ă  deux ou trois Ă©lĂ©phants en avant, un homme de l’Assam, se retourna en criant avec colĂšre — AmĂšne Kala Nag, et cogne-moi sur ce jouvenceau que j’ai lĂ , pour lui apprendre Ă  se tenir. Pourquoi Petersen Sahib m’a-t-il choisi pour descendre avec vous autres, Ăąnes de riziĂšres !
 Conduis ta bĂȘte sur le cĂŽtĂ©, Toomai, et laisse-la travailler des dĂ©fenses
 Par tous les Dieux des montagnes, ces nouveaux Ă©lĂ©phants sont possĂ©dĂ©s
 ou bien ils sentent leurs camarades dans la jungle ! Kala Nag frappa le nouveau dans les cĂŽtes, Ă  lui en faire perdre le souffle, tandis que Toomai disait — Nous avons nettoyĂ© les montagnes d’élĂ©phants sauvages, Ă  la derniĂšre chasse. C’est seulement la nĂ©gligence avec laquelle vous les conduisez. Est-ce que je suis chargĂ© de l’ordre tout le long de la file ? — Écoutez-le ! cria l’autre cornac Nous avons nettoyĂ© les montagnes !
 » Oh ! oh ! Vous ĂȘtes malins, vous autres, gens de la plaine. Tout le monde, sauf un cul-terreux qui n’a jamais vu la jungle, saurait ce qu’ils savent bien, eux, que la chasse est finie pour cette saison alors, ce soir, tous les Ă©lĂ©phants sauvages feront
 — Mais pourquoi gaspiller ce qu’on sait devant une tortue de riviĂšre ? — Qu’est-ce qu’ils feront ? cria petit Toomai. — OhĂ© ! petit. Tu es donc lĂ  ? Eh bien, je vais te le dire car toi, tu as du bon sens. Ils danseront, voilĂ  ! Et ton pĂšre, qui a nettoyĂ© toutes les montagnes de tous les Ă©lĂ©phants, fera bien de mettre double chaĂźne Ă  ses piquets, ce soir. — Qu’est-ce qu’il raconte ? fit Grand Toomai. Pendant quarante annĂ©es, de pĂšre en fils, nous avons gardĂ© les Ă©lĂ©phants, et nous n’avons jamais entendu parler de ces danses-lĂ . — Oui, mais un homme des plaines, qui vit dans une hutte, ne connaĂźt que les quatre murs de sa hutte
 Eh bien, laisse tes Ă©lĂ©phants sans entraves, ce soir, tu verras ce qui arrivera. Quant Ă  leur danse, j’ai vu la place oĂč
 Bapree bap ! combien de tournants a cette riviĂšre Dihang ? Voici encore un guĂ©, et il nous faut mettre les petits Ă  la nage. Tenez-vous tranquilles, vous autres, lĂ -bas derriĂšre !
 Ainsi causant, se querellant, et pataugeant Ă  travers les riviĂšres, ils firent leur premiĂšre Ă©tape, jusqu’à une sorte de camp destinĂ© Ă  recevoir les nouveaux Ă©lĂ©phants. Mais ils avaient perdu patience, longtemps avant d’y arriver. LĂ , les animaux furent enchaĂźnĂ©s par les jambes de derriĂšre aux lourdes masses des piquets ; on mit des cordes supplĂ©mentaires aux nouveaux ; on entassa devant eux le fourrage. Puis, les cornacs de la montagne retournĂšrent vers Petersen Sahib, sous le soleil de l’aprĂšs-midi, en recommandant aux hommes de la plaine d’ĂȘtre exceptionnellement soigneux ce soir-lĂ  ; et ils riaient lorsque ceux-ci leur en demandaient la raison. Petit Toomai surveilla le souper de Kala Nag ; et, comme le soir tombait, il erra Ă  travers le camp, heureux au delĂ  de toute expression, en quĂȘte d’un tam-tam. Lorsqu’un enfant hindou se sent le cƓur en liesse, il ne court pas de tous les cĂŽtĂ©s et ne fait pas un vacarme dĂ©sordonnĂ©. Il s’assoit par terre, et se donne une petite fĂȘte Ă  lui tout seul. Et Petit Toomai s’était vu adresser la parole par Petersen Sahib ! S’il n’avait pas trouvĂ© ce qu’il cherchait, il en aurait fait une maladie. Mais le marchand de bonbons du camp lui prĂȘta un petit tam-tam — un tambour que l’on frappe du plat de la main, — et il s’assit par terre, les jambes croisĂ©es, devant Kala-Nag, au moment oĂč les Ă©toiles commençaient Ă  paraĂźtre, le tam-tam sur ses genoux ; et il tambourina, tambourina, tambourina, et, plus il pensait au grand honneur qui lui avait Ă©tĂ© fait, plus il tambourinait, tout seul parmi le fourrage des Ă©lĂ©phants. Il n’y avait ni air ni paroles, mais tambouriner le rendait heureux. Les nouveaux Ă©lĂ©phants tiraient sur les cordes, piaulaient de temps en temps et trompettaient, et il pouvait entendre sa mĂšre, dans la hutte du camp, qui endormait son petit frĂšre avec une vieille, vieille chanson sur le grand dieu Siva, lequel a dit jadis Ă  tous les animaux ce qu’ils devaient manger
 C’est une berceuse trĂšs douce et dont voici le premier couplet Shiv qui versa les moissons et qui fit souffler les vents, Assis aux portes en fleur d’un jour des anciens temps, Donnait Ă  chacun sa part vivre, labeur, destinĂ©e, Du mendiant sur le seuil Ă  la tĂȘte couronnĂ©e. Toutes choses a-t-il faites, Shiva le PrĂ©servateur, Mahadeo ! Mahadeo ! toutes choses L’épine pour le chameau roux, le foin pour les bƓufs du labour. Et le sein des mĂšres pour la tĂȘte endormie, ĂŽ petit fils de mon amour ! Petit Toomai accompagnait la chanson d’un joyeux tunk-a-tunk Ă  la fin de chaque couplet, jusqu’au moment oĂč il eut sommeil et s’étendit lui-mĂȘme sur le fourrage, Ă  cĂŽtĂ© de Kala Nag. Enfin les Ă©lĂ©phants commencĂšrent Ă  se coucher, l’un aprĂšs l’autre, selon leur coutume ; et bientĂŽt, Kala Nag, Ă  la droite de la ligne, demeura seul debout il se balançait lentement, de ci de lĂ , les oreilles tendues en avant pour Ă©couter le vent du soir qui soufflait tout doucement Ă  travers les montagnes. L’air Ă©tait rempli de tous les bruits de la nuit, qui, rassemblĂ©s, font un seul grand silence le clic-clac d’une tige de bambou contre l’autre, le froufrou d’une chose vivante dans l’épaisseur de la brousse, le grattement et le cri Ă©touffĂ© d’un oiseau Ă  demi rĂ©veillĂ© les oiseaux sont Ă©veillĂ©s dans la nuit beaucoup plus souvent qu’on ne pense, une chute d’eau ; trĂšs loin
 Petit Toomai dormit quelque temps
 Quand il s’éveilla, il faisait un Ă©clatant clair de lune, et Kala Nag veillait toujours, debout, les oreilles dressĂ©es. Petit Toomai se retourna dans le fourrage bruissant, et considĂ©ra la courbe de l’énorme dos sur le ciel dont il cachait la moitiĂ© des Ă©toiles ; et, pendant qu’il regardait, il entendit, si loin que ce bruit faisait Ă  peine comme une piqĂ»re d’épingle dans le silence, l’appel de cor d’un Ă©lĂ©phant sauvage. Tous les Ă©lĂ©phants, dans les lignes, sautĂšrent sur leurs pieds, comme frappĂ©s d’une balle, et leurs grognements finirent par rĂ©veiller les mahouts endormis ; ceux-ci sortirent et frappĂšrent sur les chevilles des piquets avec de gros maillets, puis serrĂšrent telle corde et nouĂšrent telle autre, et tout redevint tranquille. Un des nouveaux Ă©lĂ©phants avait presque dĂ©chaussĂ© son piquet Grand Toomai enleva la chaĂźne de Kala Nag, la mit Ă  l’autre comme entrave, le pied de devant reliĂ© au pied de derriĂšre, puis il enroula une tresse d’herbe Ă  la jambe de Kala Nag, et lui dit de ne pas oublier qu’il Ă©tait attachĂ© solidement. Il savait que lui-mĂȘme, son pĂšre et son grand-pĂšre, avaient fait la mĂȘme chose bien des centaines de fois. Kala Nag ne rĂ©pondit pas Ă  cet ordre par son glouglou habituel. Il resta immobile, regardant au loin Ă  travers le clair de lune, la tĂȘte un peu relevĂ©e, les oreilles dĂ©ployĂ©es comme des Ă©ventails, vers les grandes ondulations que faisaient les montagnes de Garo. — Fais-y attention, s’il est agitĂ© cette nuit ! dit Grand Toomai Ă  Petit Toomai. Et il rentra dans la hutte et se rendormit. Petit Toomai Ă©tait juste sur le point de se rendormir aussi, quand il entendit la corde de caire fibre de cocotier se rompre avec un petit tintement. Et Kala Nag roula hors de ses piquets, aussi lentement et silencieusement que roule un nuage hors d’une vallĂ©e. Petit Toomai trottina derriĂšre lui, nu-pieds sur la route, dans le clair de lune, appelant Ă  voix basse — Kala Nag ! Kala Nag ! Prends-moi avec toi, ĂŽ Kala Nag ! L’élĂ©phant se retourna, sans bruit, revint de trois pas en arriĂšre, abaissa sa trompe, enleva l’enfant sur son cou, et, avant que Petit Toomai eĂ»t seulement fixĂ© ses genoux, il se glissait dans la forĂȘt. Il vint des lignes une fanfare de furieux barrissements ; puis, le silence se referma sur toutes choses, et Kala Nag se mit en marche. Quelquefois une touffe de hautes herbes balayait ses flancs tout du long comme une vague balaye les flancs d’un navire, et quelquefois un bouquet pendant de poivriers sauvages grattait son dos d’un bout Ă  l’autre, ou bien un bambou craquait au frĂŽlement de son Ă©paule ; mais, entre temps, il se mouvait sans aucun bruit, dĂ©rivant Ă  travers l’épaisse forĂȘt de Garo comme Ă  travers une fumĂ©e. Il suivait une route montante, mais, bien que Petit Toomai guettĂąt les Ă©toiles par les Ă©claircies des arbres, il n’eĂ»t pu dire dans quelle direction. Enfin Kala Nag atteignit la crĂȘte et s’arrĂȘta une minute, et Petit Toomai put voir les cimes des arbres, comme une fourrure tachetĂ©e qui s’étendait sous le clair de lune Ă  des milles et des milles, et le brouillard d’un blanc bleuĂątre, sur la riviĂšre, dans le fond. Toomai se pencha en avant, regarda, et il sentit que la forĂȘt Ă©tait Ă©veillĂ©e au-dessous de lui, Ă©veillĂ©e, vivante et pleine d’ĂȘtres. Une de ces grosses chauves-souris brunes, qui se nourrissent de fruits, lui effleura l’oreille ; les piquants d’un porc-Ă©pic cliquetĂšrent sous bois ; et, dans l’obscuritĂ©, entre les troncs d’arbres, il entendit un sanglier qui fouillait avec ardeur la chaude terre molle et flairait en fouillant. Puis les branches se refermĂšrent sur sa tĂȘte, et Kala Nag se mit Ă  descendre la pente de la vallĂ©e, non plus paisiblement, cette fois, mais comme un canon Ă©chappĂ© descend un talus Ă  pic, d’un Ă©lan. Les Ă©normes membres se mouvaient avec une rĂ©gularitĂ© de pistons, par enjambĂ©es de huit pieds, et l’on entendait des froissements de peau ridĂ©e au pli des articulations. Les broussailles Ă©ventrĂ©es craquaient de chaque cĂŽtĂ© avec un bruit de toile dĂ©chirĂ©e ; les jeunes pousses qu’il Ă©cartait de droite et de gauche avec ses Ă©paules rebondissaient en arriĂšre et lui cinglaient les flancs ; de grandes traĂźnĂ©es de lianes emmĂȘlĂ©es et compactes pendaient de ses dĂ©fenses, tandis qu’il jetait la tĂȘte de part et d’autre et se creusait son chemin. Alors, Petit Toomai s’aplatit contre le grand cou, de peur qu’une branche ballante ne le balayĂąt sur le sol, et il souhaita se retrouver encore dans les lignes. L’herbe devenait marĂ©cageuse, et les pieds de Kala Nag pompaient et collaient Ă  terre quand ils les posait, et le brouillard de la nuit, au fond de la vallĂ©e, glaçait Petit Toomai. Il y eut des Ă©claboussures et un pataugement, une poussĂ©e d’eau rapide, et Kala Nag entra dans le lit d’une riviĂšre, en tĂątant sa route Ă  chaque pas. Par-dessus le bruit du courant qui tourbillonnait autour des fortes jambes, Petit Toomai pouvait entendre d’autres Ă©claboussures et de nouvelles fanfares en amont et en aval, des grognements Ă©normes, des ronflements de colĂšre ; et, dans le tout alentour, comme des vagues, roulaient des brouillards ombres. — HĂ© ! dit-il Ă  demi-voix, et ses dents claquĂšrent. Le peuple des Ă©lĂ©phants est dehors ce soir. C’est la danse, alors ! Kala Nag sortit de l’eau avec fracas, souffla dans sa trompe pour l’éclaircir, et commença une nouvelle ascension ; mais cette fois, il n’était plus seul, et n’avait plus Ă  se frayer de chemin. C’était dĂ©jĂ  chose faite sur six pieds de large, en droite ligne devant lui, toute courbĂ©e, l’herbe de la jungle essayait de se redresser et de se tenir. Beaucoup d’élĂ©phants devaient avoir suivi cette voie quelques minutes auparavant. Petit Toomai se retourna, et, derriĂšre lui, un grand sauvage porte-dĂ©fenses, aux petits yeux de pourceau, brillants comme la braise, Ă©mergeait tout juste de la riviĂšre embrumĂ©e. Puis, les arbres se refermĂšrent encore, et ils continuĂšrent de monter, avec des fanfares et des cris et le bruit des branches brisĂ©es tout alentour. À la fin, Kala Nag s’arrĂȘta entre deux troncs d’arbres, au sommet de la montagne ils faisaient partie d’une enceinte poussĂ©e autour d’un espace irrĂ©gulier de trois ou quatre acres environ, et, sur tout cet espace, Petit Toomai pouvait le voir, le sol avait Ă©tĂ© foulĂ© jusqu’à devenir aussi dur qu’un carrelage de briques. Quelques arbres s’élevaient au centre de la clairiĂšre, mais leur Ă©corce Ă©tait usĂ©e, et le bois mĂȘme apparaissait au-dessous, brillant et poli, sous les taches de clair de lune. Des lianes pendaient des branches supĂ©rieures, dont les fleurs en forme de cloches, grands liserons d’un blanc de cire, tombaient comme alourdis de sommeil jusqu’à terre. Mais, dans les limites de la clairiĂšre, il n’y avait pas un brin de verdure rien que la terre foulĂ©e ; le clair de lune lui donnait une teinte gris fer, exceptĂ© çà et lĂ  oĂč se tenaient quelques Ă©lĂ©phants dont les ombres Ă©taient noires comme de l’encre. Petit Toomai regardait en retenant sa respiration, les yeux presque hors de la tĂȘte ; et, tandis qu’il regardait, des Ă©lĂ©phants toujours plus nombreux sortaient d’entre les troncs d’arbres, en se balançant, pour entrer dans l’espace ouvert. Petit Toomai ne savait compter que jusqu’à dix ; il compta et recompta sur ses doigts, jusqu’à ce qu’il perdĂźt son compte de dizaines, et la tĂȘte commença de lui tourner. En dehors de la clairiĂšre, il pouvait entendre le fracas des Ă©lĂ©phants dans la brousse, comme ils se frayaient un chemin vers le sommet de la montagne ; mais, aussitĂŽt arrivĂ©s dans le cercle des troncs d’arbres, ils se mouvaient comme des fantĂŽmes. Il y avait lĂ  des mĂąles sauvages aux dĂ©fenses blanches, avec des feuilles mortes, des noix et des branchettes restĂ©es dans les plis de leurs cous et de leurs oreilles ; de grasses femelles nonchalantes avec leurs petits Ă©lĂ©phants d’un noir rosĂ©, hauts de trois ou quatre pieds Ă  peine, qui ne pouvaient rester en place et couraient sous leurs mamelles ; de jeunes Ă©lĂ©phants dont les dĂ©fenses commençaient juste Ă  pointer, et qui s’en montraient tout fiers ; de flasques et maigres femelles, restĂ©es vieilles filles, avec leurs inquiĂštes faces creuses et des trompes d’écorce rude ; de vieux solitaires sillonnĂ©s, de l’épaule au flanc, des cicatrices et des balafres d’autrefois, et les gĂąteaux de boue de leurs baignades Ă  l’écart pendant encore de leurs Ă©paules ; et il y avait un Ă©lĂ©phant avec une dĂ©fense brisĂ©e et les marques du plein assaut, le terrible sillon des griffes d’un tigre Ă  son flanc. Ils se faisaient vis-Ă -vis, ou se promenaient de long en large, deux Ă  deux, ou restaient Ă  se balancer et Ă  se dandiner tout seuls. Il y en avait des vingtaines et des vingtaines. Toomai savait qu’aussi longtemps qu’il resterait tranquille sur le cou de Kala Nag, aucun mal ne pouvait lui arriver car un Ă©lĂ©phant sauvage, mĂȘme dans l’avalanche du keddah, ne lĂšverait pas sa trompe pour arracher un homme du cou d’un Ă©lĂ©phant apprivoisĂ© ; et ceux-lĂ  ne pensaient guĂšre aux hommes cette nuit. Un moment, ils tressaillirent et dressĂšrent les oreilles en avant on entendait sonner les fers d’un anneau de pied dans la forĂȘt. Mais c’était Pudmini, l’élĂ©phante favorite de Petersen Sahib, sa chaĂźne cassĂ©e court, qui gravissait, grognant et soufflant, le flanc de la montagne ; elle devait avoir brisĂ© ses piquets, et venir droit du camp de Petersen Sahib. Et Petit Toomai vit un autre Ă©lĂ©phant, qu’il ne connaissait pas, avec de profondes Ă©corchures faites par les cordes sur le dos et le poitrail. Lui aussi devait s’ĂȘtre Ă©chappĂ© d’un camp Ă©tabli dans les montagnes d’alentour. Enfin on n’entendit plus d’élĂ©phants marcher dans la forĂȘt, et Kala Nag roula pesamment d’entre les arbres et s’avança au milieu de la foule, gloussant et gargouillant ; et tous les Ă©lĂ©phants commencĂšrent Ă  s’exprimer dans leur langage et Ă  se mouvoir çà et lĂ . Toujours couchĂ©, Petit Toomai dĂ©couvrait des vingtaines et des vingtaines de larges dos, des oreilles branlantes, des trompes ballottantes, et de petits yeux roulants. Il entendait le cliquetis des dĂ©fenses lorsqu’elles s’entrecroisaient par hasard ; le bruissement sec des trompes enlacĂ©es ; le frottement des flancs et des Ă©paules Ă©normes, dans la cohue ; l’incessant flic flac et le hissh des grandes queues. Puis, un nuage couvrit la lune, et ce fut la nuit noire ; mais les poussĂ©es, les froissements et les gargouillements n’en continuĂšrent pas moins, paisibles et rĂ©guliers. L’enfant savait Kala Nag entourĂ© d’élĂ©phants, et ne voyait aucune chance de le faire sortir de l’assemblĂ©e ; il serra les dents et frissonna. Dans un keddah au moins, il y avait la lumiĂšre des torches et les cris, mais, ici, il Ă©tait tout seul dans les tĂ©nĂšbres, et, une fois, une trompe se leva et lui toucha le genou. Ensuite un Ă©lĂ©phant trompeta, et tous l’imitĂšrent pendant cinq ou dix terribles secondes. La rosĂ©e pleuvait des arbres, en larges gouttes, sur les dos invisibles. Et un bruit s’éleva, sourd grondement peu prononcĂ© d’abord, et Petit Toomai n’aurait pu dire ce que c’était ; le bruit monta, monta, et Kala Nag levait ses pieds de devant l’un aprĂšs l’autre, et les reposait sur le sol, — une, deux, une deux ! — avec autant de prĂ©cision que des marteaux de forge. Les Ă©lĂ©phants frappaient du pied maintenant tous ensemble, et cela sonnait comme un tambour de guerre battu Ă  la bouche d’une caverne. La rosĂ©e tombait toujours des arbres, jusqu’au moment oĂč il n’en resta plus sur les feuilles ; et le sourd roulement continuait, le sol oscillait et frissonnait, si bien que Petit Toomai mit ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre. Mais c’était toute une vibration, immense, qui le parcourait tout entier, le heurt de ces centaines de pieds si lourds sur la terre Ă  cru. Une fois ou deux, il sentit Kala Nag et tous les autres avancer de quelques pas, et le pilonnement devint alors un bruit de verdures Ă©crasĂ©es, dont la sĂšve giclait ; mais, une minute ou deux plus tard, c’était de nouveau le roulement des pieds sur la terre durcie. Un arbre craquait et gĂ©missait quelque part prĂšs de lui. Il tendit le bras et sentit l’écorce, mais Kala Nag avança, toujours piĂ©tinant, et l’enfant ne savait plus oĂč il Ă©tait dans la clairiĂšre. Les Ă©lĂ©phants ne donnaient plus signe de vie. Une fois seulement, deux ou trois petits piaillĂšrent ensemble ; alors, il entendit un coup sourd et le bruit d’une bagarre, et le pilonnement reprit. Maintenant, il y avait bien deux grandes heures que cela durait, et Petit Toomai souffrait dans chacun de ses nerfs ; mais il sentait, Ă  l’odeur de l’air, dans la nuit, que l’aube allait venir. Le matin parut en une nappe de jaune pĂąle derriĂšre les collines vertes ; et, avec le premier rayon, le piĂ©tinement s’arrĂȘta, comme si la lumiĂšre eĂ»t Ă©tĂ© un ordre. Avant que le bruit eĂ»t fini de rĂ©sonner dans la tĂȘte de Petit Toomai, avant mĂȘme qu’il eĂ»t changĂ© de position, il n’y avait plus en vue un seul Ă©lĂ©phant, sauf Kala Nag, Pudmini et l’élĂ©phant marquĂ© par les cordes ; et aucun signe, aucun murmure ni chuchotement sur les pentes des montagnes, ne laissait deviner oĂč les autres s’en Ă©taient allĂ©s. Toomai regarda de tous ses yeux. La clairiĂšre, autant qu’il s’en souvenait, s’était Ă©largie pendant la nuit. Il y avait un grand nombre d’arbres debout dans le milieu, mais l’enceinte de broussaille et d’herbe de jungle avait Ă©tĂ© reculĂ©e. Petit Toomai regarda une fois encore ; maintenant il comprenait le pilonnement. Les Ă©lĂ©phants avaient Ă©largi l’espace foulĂ©, rĂ©duit en litiĂšre, Ă  force de piĂ©tiner, l’herbe Ă©paisse et les cannes juteuses, la litiĂšre en brindilles, les brindilles en fibres menues, et les fibres en terre durcie. — Ouf ! dit Petit Toomai, — et ses paupiĂšres lui semblaient trĂšs lourdes ; — Kala Nag, monseigneur, ne quittons pas Pudmini, et retournons au camp de Petersen Sahib, ou bien je vais tomber de ton cou. Le troisiĂšme Ă©lĂ©phant regarda partir les deux autres, renĂącla, fit volte-face, et reprit la route par laquelle il Ă©tait venu. Il devait appartenir Ă  quelque Ă©tablissement de petit prince indigĂšne, Ă  cinquante, soixante ou cent milles de lĂ . Deux heures plus tard, comme Petersen Sahib prenait son premier dĂ©jeuner, ses Ă©lĂ©phants, dont les chaĂźnes avaient Ă©tĂ© doublĂ©es cette nuit-lĂ , commencĂšrent Ă  trompeter, et Pudmini, crottĂ©e jusqu’aux Ă©paules, avec Kala Nag clopinant sur ses pieds endoloris, firent leur entrĂ©e dans le camp. Le visage de Petit Toomai Ă©tait blĂȘme et tirĂ©, sa chevelure pleine de feuilles et trempĂ©e de rosĂ©e, mais l’enfant fit le geste de saluer Petersen Sahib, et cria d’une voix dĂ©faillante — La danse
, la danse des Ă©lĂ©phants ! Je l’ai vue
 et je meurs ! Et comme Kala Nag se couchait, il glissa de son dos, Ă©vanoui. Mais les enfants indigĂšnes n’ont pas de nerfs dont il vaille la peine de parler au bout de deux heures, il se rĂ©veillait, confortablement allongĂ© dans le hamac de Petersen Sahib, avec la veste de chasse de Petersen Sahib sous la tĂȘte, un verre de lait chaud additionnĂ© d’un peu d’eau-de-vie et d’une pointe de quinine dans le ventre ; et, tandis que les vieux chasseurs des jungles, velus et balafrĂ©s, assis sur trois rangs de profondeur devant lui, le regardaient comme s’il Ă©tait un revenant, il raconta son histoire en mots naĂŻfs, Ă  la maniĂšre des enfants, et conclut — Maintenant, si je mens d’un seul mot, envoyez des hommes pour voir ; et ils trouveront que les Ă©lĂ©phants, en piĂ©tinant, ont agrandi leur salle de bal, et ils trouveront des dizaines et des dizaines et beaucoup de fois de dizaines de traces conduisant Ă  cette salle de bal. Ils l’ont agrandie avec leurs pieds. Je l’ai vu. Kala Nag m’a pris avec lui, et j’ai vu. MĂȘme, Kala Nag a les jambes trĂšs fatiguĂ©es. Petit Toomai se renversa en arriĂšre et dormit tout l’aprĂšs-midi, et dormait encore au crĂ©puscule ; et, pendant qu’il dormait, Petersen Sahib et Machua Appa suivirent la trace des deux Ă©lĂ©phants, sur un parcours de quinze milles Ă  travers les montagnes. Petersen Sahib avait passĂ© dix-huit ans de sa vie Ă  prendre des Ă©lĂ©phants, et il n’avait qu’une seule fois jusque-lĂ  dĂ©couvert une semblable salle de bal. Machua Appa n’eut pas besoin de regarder deux fois la clairiĂšre pour voir ce qui s’était passĂ©, ni de gratter de l’orteil la terre compacte et battue. — L’enfant dit vrai, prononça-t-il. Tout cela s’est fait la nuit derniĂšre, et j’ai comptĂ© soixante-dix pistes qui traversent la riviĂšre. Voyez, Sahib, oĂč l’anneau de fer de Pudmini a entamĂ© l’écorce de cet arbre ! Oui, elle Ă©tait lĂ  aussi. Ils s’entre-regardĂšrent, puis leurs yeux errĂšrent de haut en bas ; et ils s’émerveillĂšrent car les coutumes des Ă©lĂ©phants dĂ©passent la portĂ©e d’esprit d’aucun homme noir ou blanc. — Quarante-cinq annĂ©es, — dit Machua Appa, — j’ai suivi monseigneur l’ÉlĂ©phant, mais jamais je n’ai entendu dire qu’un enfant d’homme ait vu ce que cet enfant a vu. Par tous les dieux des montagnes, c’est
 que peut-on dire ?
 Et il secoua la tĂȘte. Lorsqu’ils revinrent au camp, c’était l’heure du souper. Petersen Sahib mangeait seul dans sa tente, mais il donna des ordres pour qu’on distribuĂąt deux moutons et quelques volailles, avec une double ration de farine, de riz et de sel, car il savait qu’il y aurait fĂȘte. Grand Toomai, en toute hĂąte, Ă©tait montĂ© de la plaine pour se mettre en quĂȘte de son fils et de son Ă©lĂ©phant, et, maintenant qu’il les avait trouvĂ©s, il les regardait comme s’il avait eu peur de tous deux. Et il y eut fĂȘte, en effet, autour des grands feux de camp qui flambaient sur le front des lignes d’élĂ©phants au piquet, et Petit Toomai en fut le hĂ©ros. Les grands chasseurs d’élĂ©phants, Ă  la peau bronzĂ©e, traqueurs, conducteurs et lanceurs de cordes, et ceux qui savent tous les secrets pour dompter les Ă©lĂ©phants les plus sauvages, se le passĂšrent l’un Ă  l’autre, et lui firent une marque sur le front avec le sang du cƓur mĂȘme d’un coq de jungle fraĂźchement tuĂ©, pour montrer qu’il Ă©tait un forestier, initiĂ©, Ă  prĂ©sent, et libre dans toute l’étendue des jungles. Et, Ă  la fin, quand les flammes tombĂšrent et moururent, et qu’aux reflets rouges de la braise les Ă©lĂ©phants apparurent comme s’ils avaient Ă©tĂ© trempĂ©s aussi dans le sang, Machua Appa, le chef de tous les rabatteurs de tous les keddahs, Machua Appa, l’Alter ego de Petersen Sahib, qui n’avait jamais vu une route tracĂ©e en quarante ans, Machua Appa, si grand, si grand, qu’on ne l’appelait jamais autrement que Machua Appa, sauta sur ses pieds en Ă©levant Petit Toomai Ă  bout de bras au-dessus de sa tĂȘte, et cria — Écoutez, frĂšres ! Écoutez aussi, vous, messeigneurs, lĂ , dans les lignes, car c’est moi, Machua Appa, qui parle ! Ce petit ne s’appellera plus Petit Toomai, mais Toomai des ÉlĂ©phants, comme son arriĂšre-grand-pĂšre fut appelĂ© avant lui. Ce que jamais homme n’a vu, il l’a vu durant la longue nuit, et la faveur du peuple Ă©lĂ©phant et des dieux des jungles est avec lui. Il deviendra un grand traqueur, il deviendra plus grand que moi, oui moi, Machua Appa ! Il suivra la piste fraĂźche, la piste Ă©ventĂ©e et la piste mĂȘlĂ©e, d’un Ɠil clair ! Il ne lui arrivera pas de mal dans le keddah lorsqu’il courra sous le ventre des solitaires afin de les garrotter, et s’il glisse sous les pieds d’un mĂąle en train de charger, le mĂąle le reconnaĂźtra et ne l’écrasera pas. Aihai ! messeigneurs, ici prĂšs dans les chaĂźnes, — cria-t-il en courant sur le front de la ligne de piquets, — voici le petit qui a vu vos danses au fond de vos retraites cachĂ©es, le spectacle que jamais homme ne vit ! Rendez-lui hommage, messeigneurs, Salaam Karo, mes enfants. Faites votre salut Ă  Toomai des ÉlĂ©phants ! Gunya Pershad, ahaa ! Hira Guj, Birchi Guj, ahaa !
 Et toi, Pudmini, tu l’as vu Ă  la danse ; et toi aussi, Kala Nag, ĂŽ ma perle des ÉlĂ©phants !
 Ahaa ! Ensemble ! À Toomai des ÉlĂ©phants ! Barrao ! Et au signal de cette clameur sauvage, la ligne entiĂšre des Ă©lĂ©phants leva ses trompes jusqu’à ce que le bout de chacun touchĂąt le front, et ils entonnĂšrent le plein salut, l’éclatante salve de trompettes, que seul entend le vice-roi des Indes, le Salaamut du Keddah. Mais, cette fois en l’unique honneur de Petit Toomai, qui avait vu ce que jamais homme ne vit auparavant, la danse des Ă©lĂ©phants, la nuit, tout seul, au cƓur des montagnes de Garo ! Lesmots confinĂ©s : « Ă©lĂ©phant ». Durant la pĂ©riode de quarantaine, Isabelle Mimouni, professeure de Lettres, vous a invitĂ© Ă  dĂ©couvrir l'Ă©tymologie des mots qui ont accompagnĂ© ce moment si particulier — ceux que lui ont inspirĂ© sa chambre, lieu de confinement. Pour la derniĂšre publication de cette rubrique, elle a choisi Mon petit mondeLa vie d'une jeune adolescente, avec pleins de rĂȘves et de musique...A la recherche de l'amour je l'ai trouvĂ©! et du bonheur... Accueil Contact PubliĂ© le 29 dĂ©cembre 2007
Laliste des 12 ÉlĂ©phants retenus pour la 4e FenĂȘtre des Ă©liminatoires de la Coupe du Monde 2023 a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e ce mercredi 24 aoĂ»t 2022 par la FĂ©dĂ©ration Ivoirienne de Basketball (FIBB).
Les gens sont souvent Ă©tonnĂ©s d'apprendre que les Ă©lĂ©phants communiquent entre eux. Ce n'est pourtant pas Ă©tonnant, sans quoi, comment des animaux dotĂ©s d'une forte personnalitĂ© individuelle et d'une grande intelligence, vivant dans une sociĂ©tĂ© complexe, pourraient-ils accomplir quoi que ce soit ? Leurs cinq sens leur servent, directement ou indirectement, Ă  interagir avec leurs compatriotes. Ici nous allons voir plus prĂ©cisĂ©ment que les Ă©lĂ©phants communiquent Ă  l'aide d'une grande variĂ©tĂ© de signes vocaux des cris, des barrissements, des grondements, des grognements ce n'est pas pareil !, des rugissements et des trompettes. Tant de moyens d'expression qu'ils utiliseraient volontiers si on leur apprenait que tous les passionnĂ©s d'Ă©lĂ©phants bĂ©nĂ©ficient d'une rĂ©duction de 15% sur notre boutique avec le code ESPRIT15 ! 1. Un petit rappel d'anatomie des organes vocaux Les principaux organes vocaux de tous les mammifĂšres, y compris les humains et les Ă©lĂ©phants, sont les poumons, la trachĂ©e, le larynx, le pharynx et les cavitĂ©s nasale et buccale. Le flux d'air provenant des poumons est l'Ă©lĂ©ment principal de la production vocale, et les plis vocaux sont responsables de la mise en place ce flux d'air constant en une vibration rapide, produisant finalement un son. Les organes vocaux ont un fonctionnement similaire chez tous les mammifĂšres. 2. La communication orale est indispensable pour les Ă©lĂ©phants L'une des caractĂ©ristiques comportementales fondamentales des Ă©lĂ©phants est leur nature dĂ©monstrative. Ils expriment ce qui semble ĂȘtre de la joie, de la bĂȘtise, de la colĂšre, et de l'indignation pure et simple. Les Ă©lĂ©phants semblent se dĂ©lecter Ă  faire "toute une histoire" Ă  propos de nombreuses choses ; ce sont de vrais tragĂ©diens. Par exemple, si un membre d'une famille exprime son indignation, sa famille et ses amis se prĂ©cipitent Ă  ses cĂŽtĂ©s afin de commenter et approuver, et pour lui apporter un soutien Ă©motionnel et mĂȘme physique, si nĂ©cessaire. Les Ă©lĂ©phants lancent des appels dans un grand nombre de situations. Ils crient attention ça fait beaucoup de choses ! pour annoncer un Ă©tat physiologique ou hormonal, pour manifester des Ă©motions fortes, pour avertir et menacer, pour annoncer des besoins ou des dĂ©sirs, pour proposer, nĂ©gocier ou discuter un plan d'action, pour coordonner les mouvements du groupe, pour assurer la dĂ©fense du groupe, pour prendre soin des Ă©lĂ©phanteaux, pour solliciter des soins ou un soutien, pour renforcer les liens entre la famille et les amis, pour rĂ©concilier les diffĂ©rences et pour affirmer leur domination. 3. Quels sont les diffĂ©rents types de bruits produits par les Ă©lĂ©phants ? Les Ă©lĂ©phants produisent une large gamme de sons allant des grondements Ă  trĂšs basse frĂ©quence, c'est-Ă -dire dans une gamme trĂšs grave, aux barrissements trompettes Ă  haute frĂ©quence, c'est-Ă -dire aigus. Les trompettes sont produites par une forte expulsion d'air Ă  travers la trompe. Elles sont principalement des sons tonaux. Les Ă©lĂ©phants ont tendance Ă  jouer de la trompette lorsqu'ils sont fortement stimulĂ©s et la qualitĂ© de la trompette varie selon le contexte. Certains sons de trompette d'Ă©lĂ©phant sont trĂšs similaires Ă  ceux d'une trompette ou d'un trombone. Ce type de sons de cuivres, jouĂ©s Ă  un niveau dynamique Ă©levĂ©, sont composĂ©s de nombreuses harmoniques en raison de l'accentuation des ondes Ă  l'intĂ©rieur de la trompe. Les appels des Ă©lĂ©phants peuvent donc ĂȘtre classĂ©s en deux catĂ©gories les appels perceptibles par l'oreille humaine les trompettes, et les appels infrasonores uniquement dĂ©tectables par spectrogrammes les grondements. Par exemple, on peut facilement entendre de grandes diffĂ©rences entre les grondements, les cris et les pleurs produits par les Ă©lĂ©phants, tandis que sur un spectrogramme on peut voir la diffĂ©rence entre un son bruyant ou tonal. Les barrissements ou les "trompettes" Parmi la large gamme de sons produits par les Ă©lĂ©phants, il existe des sons de plus haute frĂ©quence que l'on nomme les barrissements. Les barrissements sont produits par une puissante expulsion de l'air par la trompe, et sont principalement des sons tonaux. La plupart durent moins d'une seconde bien que certains barrissements extrĂȘmement longs puissent durer plus de 3 secondes. Leur gamme sonore s'Ă©tend de 20 Hz Ă  Hz. Les plus forts barrissements peuvent atteindre les 117dB, soit presque autant qu'un rĂ©acteur d'avion, ce qui fait de l'Ă©lĂ©phant l'animal le plus bruyant du rĂšgne animal actuel, juste derriĂšre le Grand Noctilion aussi appelĂ© la chauve-souris bouledogue et le singe hurleur. Ce son est créé par un souffle d'air le long de la trompe. Les barrissements, que l'on appelle plus populairement les trompettes, peuvent exprimer une palette variĂ©e d'Ă©motions puisque les Ă©lĂ©phants ont tendance Ă  barrir lorsqu'ils sont fortement stimulĂ©s. Par exemple dans des contextes oĂč ils peuvent ĂȘtre craintifs, surpris, agressifs, enjouĂ©s ou socialement excitĂ©s. Et c'est pourquoi la trompette est Ă©galement souvent associĂ©e Ă  des Ă©vĂ©nements intensĂ©ment sociaux tels qu'une naissance, un accouplement, ou encore une cĂ©rĂ©monie de salutation, lĂ  oĂč la participation du groupe est importante. Dans ces situations, la trompette semble fonctionner comme une sorte de "point d'exclamation", exprimant le trĂšs haut niveau d'excitation et l'importance de l'Ă©vĂ©nement. Un Ă©lĂ©phant peut produire une grande variĂ©tĂ© de sons en faisant varier la vitesse de l'air qu'il fait passer dans sa trompe, selon la forme dans laquelle il tient sa trompe et par sa propre posture et son mouvement. Plusieurs grands types d'appels de trompette sont rĂ©pertoriĂ©s la trompette, la trompette nasale, et le reniflement. Les appels de trompette des Ă©lĂ©phants sont des sons puissants ayant une riche structure harmonique, qui ressemblent aux sons cuivrĂ©s des instruments de musique. Notez qu'il est assez facile d'imiter les appels de trompette des Ă©lĂ©phants avec un trombone ! L'aspect cuivrĂ© des cris de trompette peut ĂȘtre expliquĂ© comme une consĂ©quence de la propagation non linĂ©aire des ondes dans le canal vocal tractus vocal Ă©tendu ainsi que dans la trompe. En d'autres termes, l'aspect cuivrĂ© des cris de trompette des Ă©lĂ©phants a la mĂȘme origine que celui des sons de cuivres des instruments de musique Ă  trompette ou Ă  trombone. Les grondements les appels laryngĂ©s DeuxiĂšmement, les sons infrasons, qui sont des grondements Ă  trĂšs basse frĂ©quence autour de 16Hz. Ce sont les sons les plus communĂ©ment produits. Ils proviennent Ă  priori du larynx, et sont si puissants qu'ils sont capables de faire vibrer le corps des ĂȘtres vivants aux alentours ! Inaudibles pour l'oreille humaine, la technologie permet cependant de nous donner une idĂ©e du type de son produit. Ces grondements, qui ne sont pas des ronronnements, Ă©mettent des vibrations qui sont transmises par le sol. Ces derniĂšres peuvent alors ĂȘtre perçues par les autres Ă©lĂ©phants dans un rayon d'au moins 10 kilomĂštres Langbauer, Zoo Biol. 19425 2000, soit une Ă©tendue Ă©gale Ă  trois fois celle de Paris ! Des expĂ©riences permettent de reproduire artificiellement ces sons pour attirer des Ă©lĂ©phants, ce qui a permis de dĂ©velopper de nouvelles technologies, utilisĂ©es par exemple pour la localisation de mineurs coincĂ©s dans des mines Les grondements peuvent ĂȘtre dĂ©coupĂ©s en 10 types bien distincts. On les appelles les types laryngĂ©s, et ils sont les suivants le grondement, la rĂ©volte, le cri, le rugissement, qui inclut lui-mĂȘme les sous-types bruyant, tonal, et mixte le grognement, l'aboiement, et le cri rauque. Les expressions orales de type intermĂ©diaire En plus des types d'appel primaires que nous venons de voir, les Ă©lĂ©phants Ă©mettent frĂ©quemment des appels composites qui passent d'un type Ă  l'autre. Cette riche gamme d'appels composites comprend le ronflement, le rugissement, le grondement, le cri, l'Ă©corce et la trompette. Les Ă©lĂ©phants sont plus susceptibles de produire ces cris composites lorsqu'ils sont dĂ©rangĂ©s ou excitĂ©s. En voici un exemple ci-dessous, assez impressionnant Les sons imitĂ©s et nouveaux L'Ă©lĂ©phant a la capacitĂ© d'apprendre ou d'imiter certains sons, ce qui lui permet d'accĂ©der Ă  une catĂ©gorie supplĂ©mentaire de type de cris, Ă  savoir les appels imitĂ©s et les nouveaux cris qui, bien que structurellement uniques, peuvent ne pas ĂȘtre socialement pertinents. On retrouve ainsi notamment les croassements, les claquements, les ronronnements et les bruits de camion ainsi que d'autres sons idiosyncrasiques, comme celui d'un Ă©lĂ©phant dans un zoo corĂ©en qui imite la voix de son maĂźtre. L'imitation de camions et l'imitation par des Ă©lĂ©phants d'Afrique des pĂ©piements des Ă©lĂ©phants d'Asie ont Ă©tĂ© relevĂ©s et documentĂ©s par Poole en 2005, et l'imitation du sifflement par les Ă©lĂ©phants d'Asie a Ă©tĂ© dĂ©crite en 1982 et 1985 par Wemmer et Mishna. Un Ă©lĂ©phant imitant la parole humaine a Ă©galement Ă©tĂ© documentĂ©. 4. Quels cris dans quels contextes ? Dans le cadre de la dĂ©fense Les membres de la famille produisent plusieurs types d'appels diffĂ©rents lorsqu'ils sont confrontĂ©s Ă  des prĂ©dateurs ou lorsqu'ils se trouvent dans des situations potentiellement menaçantes ou effrayantes. Il s'agit notamment des grondements, des grognements, des trompettes et des rugissements. Lorsqu'ils sont exposĂ©s au son, Ă  l'odeur et Ă  la vue des hyĂšnes, des lions, des humains ou tout autre prĂ©dateurs ou situations potentiellement dangereuses, les femelles et les jeunes rĂ©agissent gĂ©nĂ©ralement en restant d'abord statiques quelques instants, puis en se rassemblant rapidement en marchant ou en courant les uns vers les autres afin de se regrouper. Une fois que les Ă©lĂ©phants ont Ă©valuĂ© le niveau de danger, ils peuvent attaquer en masse ou faire une retraite prĂ©cipitĂ©e. Leur rĂ©action semble ĂȘtre communiquĂ©e, en partie, par une signalisation acoustique bien prĂ©cise. Dans le but de s'accoupler Comme nous l'avons dĂ©jĂ  vu dans un de nos prĂ©cĂ©dents articles, les Ă©lĂ©phants mĂąles et femelles adultes vivent dans deux systĂšmes sociaux globalement diffĂ©rents. Les Ă©lĂ©phants se dĂ©placent sur de vastes territoires et les mĂąles en musth, donc sexuellement actifs, ainsi que les femelles rĂ©ceptives, doivent trouver et attirer des compagnons adĂ©quats. Alors que les pĂ©riodes de musth des mĂąles peuvent durer des semaines ou des mois, les femelles ne sont rĂ©ceptives que pendant une durĂ©e de quelques jours. Les mĂąles se battent pour avoir accĂšs aux femelles rĂ©ceptives qui, de leur cĂŽtĂ©, choisissent les mĂąles en musth les plus ĂągĂ©s et les plus grands. Ces mĂąles plus ĂągĂ©s et de rang supĂ©rieur sont rares. Les Ă©lĂ©phants, mĂąles comme femelles, localisent des compagnons potentiels grĂące Ă  des postures voyantes, Ă  la sĂ©crĂ©tion de fortes odeurs et Ă  des cris forts et caractĂ©ristiques. Dans la premiĂšre moitiĂ© de la vidĂ©o, on peut apprĂ©cier le comportement du mĂąle Ă©lĂ©phant et les sons qu'il Ă©met pour sĂ©duire la femelle convoitĂ©e. Les interactions entre la mĂšre et l'Ă©lĂ©phanteau Les Ă©lĂ©phanteaux crient souvent lorsqu'ils supplient d'avoir accĂšs au sein, mais aussi quand on leur refuse l'accĂšs Ă  une source de nourriture, lorsqu'ils sont effrayĂ©s, contrariĂ©s, ou lorsqu'ils sollicitent le soutien ou l'aide de leur mĂšre ou d'autres membres du troupeau. Dans ces contextes, les appels des Ă©lĂ©phanteaux comprennent presque tous les types de cris produits par les Ă©lĂ©phants d'Afrique les grondements, aboiements, cris, grognements, rugissements et trompettes et les cris rauques. Les mĂšres et les mĂšres d'adoption rĂ©pondent Ă  ces appels en grondant et en venant en aide physiquement au petit qui appelle. Les Ă©lĂ©phanteaux grondent Ă  leur tour, en rĂ©ponse aux soins prodiguĂ©s. Pendant les conflits Les Ă©lĂ©phants sont moins susceptibles d'entrer en conflit par rapport aux ressources dans des habitats oĂč la nourriture, l'eau et les minĂ©raux sont Ă  la fois abondants et relativement bien rĂ©partis. Mais quand ces paramĂštres ne sont pas rĂ©unis, ou lorsque des mĂąles se disputent une femelle, alors les conflits entre Ă©lĂ©phants peuvent ĂȘtre intenses et les vocalisations associĂ©es Ă  un comportement indĂ©cis plus frĂ©quentes. En outre, avec l'augmentation des populations humaines, de nombreux Ă©lĂ©phants doivent rivaliser avec les humains et leurs bĂ©tails, ainsi qu'avec d'autres Ă©lĂ©phants, pour l'accĂšs aux ressources. Quand les Ă©lĂ©phants s'amusent Lorsque les Ă©lĂ©phants s'amusent, les Ă©lĂ©phanteaux, les jeunes et les adultes des deux sexes produisent toute une variĂ©tĂ© de trompettes. La majoritĂ© d'entre elles sont des sons harmoniques stridents ; d'autres sont distinctement nasales, tandis que d'autres encore sont pulsĂ©es. Comme nous l'avons vu plusieurs paragraphes auparavant, les trompettes sont associĂ©es Ă  un niveau d'excitation Ă©levĂ©, qu'il soit Ă©mis lors de sessions de jeux, d'Ă©vĂ©nements sociaux stimulants ou de situations menaçantes, surprenantes ou effrayantes. Mais les trompettes sont suffisamment diffĂ©rentes pour que le simple fait d'en entendre une permette de faire une Ă©valuation assez prĂ©cise du contexte dans lequel elle se produit. Dans le contexte du jeu, il semble bien que les Ă©lĂ©phants utilisent l'imitation vocale. En effet, ils sont capables d'imiter le type de trompette produite par leurs camarades de jeu, car les trompettes de jeu nasales ont tendance Ă  ĂȘtre produites toutes ensemble, de concert, tandis qu'Ă  d'autres moments ce sont les trompettes de jeu pulsĂ©es qui sont rĂ©pliquĂ©es par l'ensemble des camarades de jeu. Une gamme de sons trĂšs aiguĂ«, signe que Ă©lĂ©phants s'amusent beaucoup ! La communication, la clef de tout groupe social Une fois de plus, nous avons pu constater Ă  quel point les pachydermes sont Ă©tonnants. Ils prouvent que pour qu'un groupe social puisse ĂȘtre efficace, la communication en est la clĂ© la plus prĂ©cieuse. Et qu'il est difficile voire impossible d'avancer dans la vie et dans le groupe sans pouvoir Ă©changer des informations et des sentiments. Nous ne doutons pas un seul instant que les Ă©lĂ©phants nous rĂ©servent encore de nombreuses dĂ©couvertes majeures, dans le domaine de la communication et dans bien d'autres encore. Notez que les imitations produites par les Ă©lĂ©phants, dont nous vous parlions, prennent parfois le chemin inverse ici Van Halen qui s'amusait Ă  imiter le cri d'Ă©lĂ©phant avec sa guitare Ă©lectrique 😁 Les commentaires sont approuvĂ©s avant leur publication. Mytheou rĂ©alitĂ©, le cimetiĂšre des Ă©lĂ©phants n’alimentera bientĂŽt plus l’imaginaire de ceux qui n’y croient pas. Un mythe va tomber et une espĂšce disparaĂźtre. Le Cameroun possĂšde de nombreuses richesses naturelles telles que le cacao, les bananes, le coton ou encore le cafĂ©, mais aussi des gisements de diamants qui seraient parmi les plus importants de la planĂšte. ï»żEt si vous preniez soin de votre activitĂ© ? Rejoignez ! Mieux que le bouche Ă  oreille, est un concept inĂ©dit de mise en relation entre professionnels et particuliers. Notre but ? Permettre aux utilisateurs de trouver rapidement le service dont ils ont besoin, Ă  proximitĂ© de chez eux. Nous vous donnons donc gratuitement un maximum de visibilitĂ© ! SpĂ©cialiste de la petite enfance, proposez votre savoir-faire Ă  tous les parents qui recherchent une personne de confiance pour le bien ĂȘtre de leurs enfants. En bref, c’est Un outil simple, ergonomique et facile Ă  utiliser en 3 clics, vos clients trouvent votre entreprise grĂące Ă  la crĂ©ation de votre fiche professionnelle ! 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Paroles de chansons ; Top 50; Nouvelles paroles; Boite Ă  chansons; ActualitĂ©; Traduction; STERLING EUROS DOLLARS J2lasteu. Corriger les paroles. Tweeter; Paroles de chansons / J / J2lasteu /

Quand on participe Ă  un camp de jour, il faut s’attendre Ă  chanter trĂšs fort et souvent. Quand on attend l’autobus, quand on marche, quand on est au parc
 tous les moments sont bons pour se mettre Ă  chanter. Voici une liste des paroles des meilleures chansons de camps de jours du QuĂ©bec. Je n’ai pas mis toutes les chansons, car il y en a trop, mais les plus populaires. Des chansons faciles Ă  apprendre que vos enfants vont adorer chanter durant l’étĂ©. C’est souvent des chansons Ă  rĂ©pondre, donc c’est interactif au a chi ka boumBoum bis Boum a chi ka boum bis Boum a chi ka wak a chi ka wak a chi ka boum bis En en bis Oh yeah bis Encore bis Variantes plus fort, moins fort, plus vite, moins vite, en dessous de l’eau, en rock and roll, en opĂ©ra, p’tits chatsTrois p’tits chats, trois p’tits chats, trois p’tits chats, chats, chats, Chapeau d’paille, chapeau d’paille, chapeau d’paille, paille, paille, Paillasson, paillasson, paillasson, -son, -son, Somnambule
, Bulletin, Tintamarre
, Marabout
, Bout d’ficelle
, Selle de cheval
, Cheval de TroieBoogie WoogieJe mets la main devant Je mets la main derriĂšre Je mets ma main devant Et je fais de tout petits ronds Je danse le boogie-woogie Je tourne en rond Et je m’en vais plus loin je fais un pas devant, un bond Ă  droite, etc. 
 le coude, 
 le pied, 
 la tĂȘte, 
 les fesses, 
 la langueUn KilomĂštre Ă  piedUn kilomĂštre Ă  pied, ça use, ça use Un kilomĂštre Ă  pied, ça use les souliers. La peinture Ă  l’huile c’est bien difficile Mais c’est bien plus beau Que la peinture Ă  l’eau Deux kilomĂštres Ă  pied etc
..L’arbre est dans ses feuillesL’arbre est dans ses feuilles Marilon MarilĂ© L’arbre est dans ses feuilles Marilon Don DĂ© Dans l’arbre, il y a une branche bis La branche est dans l’arbre Dans la branche, il y a un nƓud bis Le nƓud est dans la branche La branche est dans l’arbre L’amour est dans le cƓur Le cƓur est dans l’oiseau L’oiseau est dans l’Ɠuf L’Ɠuf est dans le nid Le nid est dans le trou Le trou est dans le nƓud Le nƓud est dans la branche La branche est dans l’arbreOn lĂšve les poucesOn lĂšve les pouces! Ah
 Ouisti cha Ouisti cha Ouisti cha cha bis 
 On colle les poignets! 
 On colle les coudes! 
 On sort le ventre! 
 On sort les fesses! 
 On colle les genoux! 
 On sort la langue! 
 On tourne en rond!Si tu aimes le soleilSi tu aimes le soleil, tape des mains bis Si tu aimes le soleil, Le printemps qui se rĂ©veille Si tu aimes le soleil, tape des mains! Tape de mains Tape des pieds Fait le train Crie hourra Fait tout ça On invente! Donne des becs Fait le loup Fait la vache Crie On t’aime nom » Fait tout çaUn Ă©lĂ©phantUn Ă©lĂ©phant qui se balançait Sur une toile, toile, toile, toile d’araignĂ©e. C’était un jeu tellement, tellement amusant Que tout Ă  coup Ba Da BoumLe roi, la reine et le p’tit princeLundi matin, le roi, la reine et le p’tit prince, Sont venus chez-moi pour me serrer la pince. Mais comme j’étais parti, le petit prince a dit Puisque c’est ainsi, nous reviendrons mardi ! » Mardi matin
 etc. Mercredi matin
 etc. Jeudi matin
 etc. Vendredi matin
 etc. Samedi matin
 etc. Dimanche matin
 puisque c’est comme ça, nous ne reviendrons jamais ! »AlouetteAlouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai la tĂȘte Je te plumerai la tĂȘte Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh Alouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai le bec Je te plumerai le bec Et le bec, et le bec Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh Alouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai le cou Je te plumerai le cou Et le cou, et le cou Et le bec, et le bec Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh Alouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai les ailes Je te plumerai les ailes Et les ailes, et les ailes Et le cou, et le cou Et le bec, et le bec Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh Alouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai le dos Je te plumerai le dos Et le dos, et le dos Et les ailes, et les ailes Et le cou, et le cou Et le bec, et le bec Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh Alouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai les pattes Je te plumerai les pattes Et les pattes, et les pattes Et le dos, et le dos Et les ailes, et les ailes Et le cou, et le cou Et le bec, et le bec Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh Alouette, gentille alouette Alouette, je te plumerai Je te plumerai la queue Je te plumerai la queue Et la queue, et la queue Et les pattes, et les pattes Et le dos, et le dos Et les ailes, et les ailes Et le cou, et le cou Et le bec, et le bec Et la tĂȘte, et la tĂȘte Alouette, Alouette Oh, oh, oh, oh, ohDans La TroupeDans la troupe, y’a pas d’jambe de bois Y’a des nouilles, mais ça n’se voit pas ! La meilleure façon d’marcher C’est encore la notre C’est de mettre un pied d’vant l’autre Et d’recommencer ! Un deux ! Un deux !Dans mon pays d’EspagneDans mon pays d’espagne olĂ© bis Ya un soleil comme ça bis Dans mon pays d’espagne olĂ© bis Ya un soleil comme ça bis Ya une montagne comme ça bis Dans mon pays d’espagne olĂ© bis Ya un soleil comme ça bis Ya une montagne comme ça bis Ya la mer comme ça bis Dans mon pays d’espagne olĂ© bis Ya un soleil comme ça bis Ya une montagne comme ça bis Ya la mer comme ça bis Ya un taureau comme ça bis Dans mon pays d’espagne olĂ© bis Ya un soleil comme ça bis Ya une montagne comme ça bis Ya la mer comme ça bis Ya un taureau comme ça bis Ya un chanteur comme ça bis
 Ya une guitare comme ça

La boule de gommeOn l’appelle Boule de gomme C’est un p’tit homme charmant Qui mĂąche du chewing-gum Pour se blanchir les dents Il danse le jive en vogue La danse amĂ©ricaine Et dans le boogie-woogie Faut voir comme i’ s’dĂ©mĂšne Meilleur danseur D’l’ÉlysĂ©e Ă  la rue Francoeur On l’appelle Boule de gomme Il est joli garçon Pas plus haut que trois pommes Mais gai comme un pinson Les femmes sont folles de lui En voici la raison C’est qu’dans l’boogie-woogie Il donne le grand frisson Au maximum Le p’tit bout de Boule de gomme Une riche Ă©trangĂšre Fille d’un roi du whisky Qui visitait la Terre un jour vint Ă  Paris S’en fut dans tous le bars prendre un Coca-Cola Et dans tous les dancings, elle rĂ©pĂ©tait comme ça Pleine d’émotion S’adressant Ă  tous les garçons Oh, je veux voir Boule de gomme Le petit homme charmant Qui mĂąche du chewing-gum Pour se blanchir les dents Je serai folle de lui sans aucune raison Si dans le boogie-woogie Il donne le grand frisson Au maximum Le petit bout de Boule de gomme » Elle l’a rencontrĂ© De suite, ils se sont plu AprĂšs avoir dansĂ© Betty n’y tenant plus Écrivit Ă  son pĂšre LĂ -bas en AmĂ©rique Plus tard, ils se mariĂšrent CĂ©rĂ©monie trĂšs chic Et maintenant Ils Ă©coutent chanter leurs enfants Les petits Boule de gomme Sont des enfants charmants Qui bientĂŽt feront tout comme Leurs papa et maman Ils auront des enfants Qui mĂącheront du chewing-gum Au maximum Les petits bouts de Boule de gomme Au maximum Les p’tits bouts de Boule de gomme Au maximum Les petits bouts de Boule de gommeLa chasse au lionJe m’en vais chasser le lion Bis Je n’ai pas peur des fleurs des belles journĂ©es ensoleillĂ©s Ho hoMais qu’est-ce que je vois ? Un arbre J’peux pas passer par-dessus J’peux pas passer par dessous J’peux pas passer par les cĂŽtĂ©s Qu’est-ce que je fais ? Bis J’grimpe m’en vais chasser le lion Bis Je n’ai pas peur des fleurs des belles journĂ©es ensoleillĂ©es Ho hoMais qu’est-ce que je vois ? Une riviĂšre J’peux pas passer par-dessus, J’peux pas passer par dessous, J’peux pas passer par les cĂŽtĂ©s Mais qu’est-ce que je fais ? J’plonge m’en vais chasser le lion Bis Je n’ai pas peur des fleurs des belles journĂ©es ensoleillĂ©es Ho hoMais qu’est-ce que je vois ? Un lion J’peux pas passer par-dessus, J’peux pas passer par dessous, J’peux pas passer par les cĂŽtĂ©s Mais qu’est-ce que je fais ? Bis J’fais dur !Les crocodilesY’avait des crocodiles et des orang-outangs Des affreux reptiles et des jolis moutons blancs Y’avait des chats, des rats, des Ă©lĂ©phants Il ne manquait personne Pas mĂȘme les deux lionnes et la licorne Quand le bateau fut prĂȘt Ă  surmonter les flots NoĂ© fit monter les animaux deux par deux Et quand la pluie s’est mise Ă  tomber NoĂ© s’écriĂąt Seigneur! Je fais de mon mieux! » Y’avait une mouffette et un serpent Ă  sonnettes Un camĂ©lĂ©on et des jolis papillons Y’avait un chien, deux lapins, puis trois maringouins Il ne manquait personne Pas mĂȘme le koala et son ami le panda Y’avait des hippopotames et des jolis iguanes Des rhinocĂ©ros et des chameaux Ă  deux bosses Y’avait des pies, des fourmis et des souris Y’avait du monde partout Y’avait des kangourous et des jolis petits poux Quand le camion de Jean-Guy roulait sur l’autoroute Jean-Guy fit monter les quatre par quatre deux par deux Y’avait des Toyotas, des Fords, des Chevrolets Il ne manquait personne Pas mĂȘme les deux p’tites Jeeps et la jolie AudiImagine et ses 10 doigtsJ’ai 10 doigts et ils sont tous Ă  moi Je peux les mettre en haut Je peux les mettre en bas Je peux les Ă©loigner Je peux les rapprocher Je peux les plier Je peux les dĂ©plier Je peux les croiser Je peux les dĂ©croiser Je peux les gratter Je peux les chatouiller Et je peux
. les cacher!D’autres paroles de chansons Ă  dĂ©couvrirLes paroles de l’intro de l’émission WatatatowLes paroles du rap de Jean-Lou Duval de Radio-EnferLes paroles de la chanson des publicitĂ©s de Barbies Resto Bar GrillLes paroles de l’intro de l’émission Les IntrĂ©pidesLes paroles du Menu ChantĂ© des publicitĂ©s de McDonaldLes paroles de la chanson de l’émission RĂ©mi sans familleLes paroles de l’émission jeunesse Sur la rue TabagaLes paroles de la fameuse chanson des publicitĂ©s du Clan PannetonLes paroles de la chansons des publicitĂ©s DĂ©mĂ©nagement La CapitaleLes paroles en français de la chanson Hakuna Matata du film Roi Lion

Lamarche des Ă©lĂ©phants de Mymi Doinet - Collection ScĂ©nario nature - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ  Apparemment, javascript est dĂ©sactivĂ© sur votre navigateur. Suite de l'article sur le symbolisme de l'éléphant commencé le 1er juin Pour David Carson, auteur de Communiquer avec les animaux totems, puisez dans les qualités animales une aide et une inspiration au quotidien Watkins Publishing, 2011 ; traduction française Éditions Véga, 2011, L'éléphant appartient à la famille des Qualités intérieures, au mÃÂȘme titre que le serpent, la taupe, la tortue, le faucon, le singe, le phénix, le jaguar, le chat, l'araignée, le loup, le lion, l'ours grizzly, le corbeau et la corneille, le gorille, le crocodile, le bison et le dragon. Qualités intérieures Le rythme effréné du monde dans lequel nous vivons - exigences du travail, évolution technologique et pressions financiÚres - nous fait aisément oublier notre parenté aux animaux. Il est encore plus facile de négliger notre esprit animal, personnel et intérieur, oÃÂč nous pouvons puiser force, sagesse et conseils. Il existe diverses façons de nous reconnecter à nos guides intérieurs. L'une d'elles est de fournir un effort conscient pour trouver l'animal qui compense les faiblesses que nous sentons en nous-mÃÂȘmes - le lion peut par exemple nous aider à combattre notre timidité. Une autre approche consiste à identifier un ou plusieurs animaux avec lesquelles nous sentons une affinité particuliÚre et à travailler en lien étroit avec eux sur une large gamme de problÚmes et de peurs. Ce chapitre sonde les créatures susceptibles d'offrir un éclairage intérieur particulier sur notre caractÚre et notre psyché. [...] L'altruisme est défini dans le dictionnaire comme le souci, la bonté et la considération généreuse pour le bonheur d'autrui. Par leur attitude envers le bien-ÃÂȘtre de leur famille, les éléphants illustrent ces merveilleuses qualités. Plus grands animaux terrestres de la planÚte, ils prennent pourtant soin de leurs petits et des aÃnés avec une grande tendresse. Ces pachydermes exercent leur comportement social autour de groupes matriarcaux solidement constitués, composés de mÚres, filles, tantes, sÅ“urs et de jeunes éléphants des deux sexes. Les mùles adultes mÚnent des vies beaucoup plus solitaires. Toutes les femelle participent à l'éducation des jeunes, offrant protection et conseils, mais il y a généralement une chef de famille plus ùgée, qui décide des migrations de la horde pour la recherche d'eau et de nourriture. Les éléphants nous rappellent nos propres dispositions à nous occuper des autres et notre pouvoir de les protéger et de les guider. Contrairement à beaucoup dñ€ℱautres animaux, l'éléphant n'est ni un chasseur ni un prédateur naturel. Sa force vient de sa grande taille et de son altruisme. Le fait que ce pouvoir soit essentiellement féminin est significatif. L'éléphant nous parle de cette force féminine, celle inscrite dans l'attention aux autres, dans la protection des faibles et des petits et dans l'aide à ceux qui n'y arrivent pas seuls. L'éléphant est l'incarnation du doux géant. Nous avons tous une force masculine et féminine en nous - yin et yang, ou ce que Carl Jung appelle anima et animus. Quand nous sommes en harmonie physique, émotionnelle et spirituelle, nos aspects mùle et femelle agissent en synergie. L'esprit éléphant nous invite à mettre en pratique nos puissantes qualités féminines. Si cet animal vous apparaÃt ou vous attire que vous soyez homme ou femme, vous ÃÂȘtes peut-ÃÂȘtre appelé à vous occuper de votre clan ou d'un personne de votre cercle. On vous suggÚre peut-ÃÂȘtre d'ÃÂȘtre leur protecteur, avec affichage menaçant d'audace trompétante. Ces conseils vous viennent de l'éléphant qui vous rappelle à vos vieux instincts vainqueur dñ€ℱobstacles, Dieu du succÚs Ganesh est l'une des cinq divinités les plus importantes de la religion hindouiste. Il possÚde un corps humain et une surprenante tÃÂȘte d'éléphant complétée de grandes oreilles, d'une trompe et de défenses incurvées. Les grandes oreilles de Ganesh nous rappellent qu'il nous écoute lorsque nous faisons appel à ses pouvoirs. Sa tÃÂȘte représente l'ùme, et son corps, les illusions de la vie. Sa trompe transmet le son primal "om", son antique d'ultime vérité cosmique. Arborant une large bedaine, Ganesh écrase le mal et détruit les obstacles. Maintes histoires illustrent l'amour de Ganesh pour l'intelligence et le savoir - il est fortement associé à l'éducation, à la connaissance et à la sagesse, ainsi qu'à la prospérité. On dit que les obstacles sur le chemin de votre évolution spirituelle ou mÃÂȘme matérielle sont aisément balayés lorsque vous invoquez Ganesh. Il est souvent représenté à dos de souris, ce qui symbolise peut-ÃÂȘtre l'idée que si nous travaillons dur sur de petites choses, nos grands problÚmes se résoudront naturellement."* * Dans son jeu de carte L'Oracle du peuple animal Guy Trédaniel Éditeur, 2016, Arnaud Riou regroupe les animaux par famille. L'éléphant appartient selon lui à la famille de l'action, avec le bélier, le colibri, l'ours, le renard, le cheval, le bison, le requin, le castor et le dragon. "Au-delà de nos concepts, de nos belles théories, de nos idées et de nos valeurs, le passage à l'acte est une dimension fondamentale de notre humanité. Nous avons beau avoir le plus bel idéal, nous ne serons pas heureux tant que nous ne l'aurons pas réalisé. De la mÃÂȘme façon, si nous passons à l'action en permanence sans prendre le temps de ressentir à quels besoins fondamentaux correspondent les actions que nous entreprenons, nous ne resterons que dans la dimension superficielle de notre ÃÂȘtre et notre vie manquera de sens. Notre santé s'appuie sur notre inspiration et notre expiration. Plus nous respirons profondément, plus nos perspectives s'élargissent. L'inspiration correspond à l'intuition, la méditation, l'introspection, la sagesse. L'expiration correspond au passage à l'acte, à la décision, à l'action compatissante. C'est alors tout un art de passer à l'action en s'appuyant sur une intention claire, sans pour autant y mettre trop de volonté. C'est tout un art de n'ÃÂȘtre ni dans la procrastination, l'art de remettre à demain ce qu'il serait juste d'entreprendre aujourd'hui. C'est tout un art aussi de travailler quotidiennement sans tomber dans la surchauffe, la dépression ou le découragement.[ La syntaxe fautive de cette fin de paragraphe n'est pas de mon fait ni... ni ? je recopie scrupuleusement l'article afin que chacun puisse se faire sa propre opinion.] La volonté égotique est dure et empÃÂȘche la fluidité de nos actions. Lorsqu'il tire à l'arc, le samouraï est précis sur le centre de la cible qu'il vise. Toute sa concentration est posée sur la qualité de sa posture. Puis, il détend le pouce et l'index, et libÚre la flÚche. Il ne met aucun volonté dans ce dernier mouvement. Poser une intention claire et passer à l'acte avec douceur et précision est tout un art. C'est à cet art que nous invite cette famille d'animaux. [...]Notre puissance n'est pas notre aptitude à détruire,Mais à transformer en lumiÚre ce qui peut éclairer le monde....................................................................................................................................................La carte représente un groupe d'éléphants en marche. Au premier plan, une grande femelle, une Éléphante d'Afrique aux défenses imposantes. Elle semble à l'affût. Ses oreilles sont larges et étendues. A ses cÎtés, deux Éléphanteaux marchent en se tenant la trompe. D'autres Éléphanteaux accompagnent le mouvement. Le paysage orangé nous rappelle les savanes en Afrique.................................................................................................................................................... Lñ€ℱÉléphant est un animal maÃtre. Comme la baleine dans les océans, lñ€ℱÉléphant incarne la sagesse sur la Terre. Sa lourdeur est proportionnelle à sa délicatesse et à sa conscience. Lñ€ℱÉléphant d'Asie et lñ€ℱÉléphant d'Afrique sont les seuls survivants des quelque trois cents espÚces de mammifÚres à trompe et à cornes qui ont peuplé la Terre autrefois. La vie de lñ€ℱÉléphant est trÚs sociale. Les structures sont matriarcales. Ce sont les femelles qui décident des mouvements de la troupe. Ce sont elles qui trouvent les sources d'eau. Car les Éléphants ont besoin de s'hydrater tous les jours et de consommer chaque jour deux cents kilos de fourrage. Ce qui les oblige à un mouvement et à un style de vie nomade. La structure matriarcale est trÚs importante. Les mùles vivent seuls. Lñ€ℱÉléphant est un animal pacifiste. Malgré sa taille et sa puissance, c'est un herbivore qui aspire à la paix. Ce pachyderme est fidÚle et solidaire. Les petits sont protégés par le troupeau. Lorsqu'une mÚre est abattue, lñ€ℱÉléphanteau préfÚre généralement se laisser mourir auprÚs d'elle que de suivre le clan. De plus, Lñ€ℱÉléphanteau a une grande mémoire. On a vu des Éléphantes retrouver les os d'un petit disparu une année aprÚs sa mort et s'en sentir émues. La lenteur, la sagesse sont les qualités de l'Éléphant. L'Éléphant dispose de la patience du non-agir, du courage, de la puissance d'action et du discernement nécessaire. Lñ€ℱÉléphant n'agit que lorsque l'action peut ÃÂȘtre utile et maÃtrisée. Le reste du temps, il parcourt les kilomÚtres pacifiquement et découvre son territoire. Son intuition et sa délicatesse sont telles qu'il semble capable d'entendre le déplacement des nuages. Mots-clés La puissance - L'honneur - La fidélité - La dignité - La mémoire - La persévérance - Les structures solides - les fondements - Le pouvoir - La réussite - Le discernement - Le bon sens. Lorsque lñ€ℱÉléphant vous apparaÃt dans le tirage, c'est pour vous interroger sur la structure de vos initiatives. Lñ€ℱÉléphant marche lentement, il fait un pas aprÚs l'autre. Se mouvoir demande de l'effort. C'est pourquoi il évite les mouvements inutiles, les allers-retours incessants. Lñ€ℱÉléphant dans le tirage vient vous proposer de mener à bout ce qui vous tient à cÅ“ur. L'ÃÂȘtre qui est accompagné par lñ€ℱÉléphant est souvent un homme de pouvoir. Lñ€ℱÉléphant vous accompagnera à mener à bien des projets humanitaires, politiques, sociaux. Il a la puissance pour relever des défis d'envergure, pour vous aider à prendre une place centrale dans une négociation, dans une décision. Coopérer avec l'esprit de lñ€ℱÉléphant, c'est prendre sa place sur la Terre, imposer des idées novatrices. Lñ€ℱÉléphant vous invite à défendre votre territoire, mais de façon non belliqueuse, totalement pacifiste. En Inde, lñ€ℱÉléphant est associé à Ganesh qui est un dieu populaire. C'est le protecteur des récoltes. Lñ€ℱÉléphant est capable avec sa trompe de faire de la place sur un territoire, d'écraser avec son pas lourd les prédateurs qui s'approcheraient trop prÚs. Avec lñ€ℱÉléphant, vous prenez votre place, et développez celle-ci, mais de façon toujours respectueuse. Lñ€ℱÉléphant vous apporte la patience et l'inspiration pour développer votre puissance et votre courage. Signification renversée Lñ€ℱÉléphant renversé vient vous interroger sur vos appuis. Physiquement, c'est une imitation à surveiller vos articulations, les genoux, le chevilles. Énergétiquement, c'est une invitation à mesurer vos actions et l'énergie que vous y investissez. Posez-vous les actions justes ou perdez-vous trop d'énergie dans des projets futiles ? De quelle façon utilisez-vous votre force ? Lorsque l'énergie de lñ€ℱÉléphant n'est pas canalisée, celui-ci est capable de faire des dégùts autour de lui, c'est lñ€ℱÉléphant dans un magasin de porcelaine. Le message de lñ€ℱÉléphant Je suis l'esprit de lñ€ℱÉléphant. J'incarne la puissance, la stabilité, la constance. Avec moi, tu pourras entreprendre des projets d'envergure, tu peux te permettre d'avoir de l'ambition, de te lancer dans des défis qui vont aider le monde. Dans toute l'Asie, les monarques, les souverains aiment s'asseoir sur mon dos pour affirmer leur pouvoir. Ils me décorent, me maquillent de façon à honorer mon énergie puissante. Si je viens te visiter, c'est que tu es de la race des monarques. Je t'invite à monter sur mon dos. Je t'aiderai à retrouver ta confiance en toi, à assurer ton pouvoir. J'accompagne essentiellement les vieilles ùmes, celles qui apportent à la terre la beauté de leur lumiÚre. Si tu es prÃÂȘt à laisser rayonner ta belle lumiÚre, si tu as besoin de développer ton aura et ton charisme, alors, tu n'auras que ton intention à vérifier. Souhaites-tu réellement développer ta puissance pour éclairer le monde ? Prends le temps de répondre , car avec moi, ton rythme va changer ! Prends le temps de vérifier que c'est par l'amour de la lumiÚre que tu souhaites de développer ta puissance. Alors, monte sur mon dos. Ma force deviendra ta force. Et le territoire qui s'ouvre devant toi sera le champ des possibles. Le rituel de lñ€ℱÉléphant Je rends hommage à lñ€ℱÉléphant. Je reconnais la puissance de l'ancÃÂȘtre des animaux terrestres. Je me connecte au savoir de ta vieille ùme. Je prends le temps de visualiser la rugosité de ta peau, la profondeur de ton regard et la lourdeur de ton pas. Je détaille chaque partie de ton corps dans mon esprit. Je ne vois aucune violence, aucune dureté, uniquement la puissance à l'état pur. Je prends le temps de laisser résonner la puissance de lñ€ℱÉléphant dans mon propre cÅ“ur. En imagination, je me vois monter sur le dos de lñ€ℱÉléphant. J'avance ainsi porté par le gardien du cÅ“ur. Je visualise ainsi tous les obstacles de mon quotidien ÃÂȘtre écartés par la puissance de lñ€ℱÉléphant."* *Sophie Ékoué, auteure de Sagesses africaines Hachette, 2016, nous apprend que "Chez les Bambara, l'éléphant symbolise le grand savoir ; les chasseurs portent aux poignets la queue de l'éléphant pour se protéger des fauves."Autre proverbe africain "L'éléphant meurt, mais ses défenses demeurent." Dans Le Dieu perdu dans l'herbe Presses du Chùtelet, 2015, le philosophe Gaston-Paul Effa rapporte son initiation auprÚs d'une guérisseuse pygmée, nommée Tala, qui lui délivre patiemment ses enseignements "Ecoute cette sagesse africaine "C'est en apprenant à regarder que l'éléphant apprend à aimer." L'amour est précisément notre tùche, notre devoir, quand bien mÃÂȘme il semblerait aussi frÃÂȘle que ces gouttes d'eau d'aprÚs l'averse tombant dans l'herbe du jardin. Retiens que la nature n'a que faire de toi. Par l'amour, tu seras dépourvu de gestes et de mots, mais tu parviendras à entendre, debout dans la clairiÚre, le rire de la pluie et ce qui se cache dans le chant des passereaux."* * Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017, lñ€ℱÉléphant est défini par les caractéristiques suivantes Traits L'éléphant symbolise la force intérieure, un large éventail d'émotions et la capacité physique à triompher des obstacles. L'éléphant vit en hordes qui sont menées par les femelles les plus ùgées. Il est fidÚle aux autres membres de sa horde, et spécialement aux nouveau-nés tous ont leur part dans l'enseignement, les soins et l'amour donnés aux petits. Chacun d'entre eux est capable de risquer sa vie pour protéger un autre membre de sa famille. L'éléphant a une mémoire incroyable, et, mÃÂȘme à des années d'écart, il continuera à se souvenir d'un autre éléphant qu'il lui est arrivé de rencontrer. L'éléphant connaÃt la tristesse du deuil et il verse des larmes, tout comme nous. Talents Engagement ; Communication ; Confiance en soi ; Relié à l'ancienne sagesse ; Émotions profondes ; Gentillesse ; Force intérieure ; Intelligence ; Joyeux ; Sens aiguisés, Longévité ; Nature aimante ; FidÚle ; Patient ; Force physique ; Sociable ; Télépathe ; Aspect robuste ; Confiant. Défis Jaloux ; Trop sensible ; Rage ; Vengeance ; EntÃÂȘté. Élément Terre ; Eau. Couleurs primaires Gris. Apparitions Lorsque l'éléphant apparaÃt, cela veut dire que vous avez besoin de communiquer davantage et de vous impliquer dans vos relations personnelles. Prenez le temps de vraiment écouter ce que les autres disent. Quels sentiments se cachent derriÚre leurs paroles ? Soyez naturellement doux, intelligent dans vos choix et désireux de vous consacrer vraiment à la personne. DÚs que vous écoutez véritablement, vous développez une compréhension mutuelle profonde. Ne supposez pas que les gens qui comptent pour vous savent ce que vous ressentez. Dites-le-leur, montrez-le leur, et valorisez leur présence dans votre vie. L'éléphant signifie écarter les obstacles du chemin, ne laissez rien vous empÃÂȘcher de faire ce que vous voulez accomplir. L'éléphant a tendance à ne regarder que ce qui est devant lui, ce qui est le signe que votre vision ne doit pas ÃÂȘtre étroite, mais doit prendre en compte ce qui est autour de vous et que vous devez avoir conscience de votre environnement. L'éléphant vous donne sa détermination - rien ne peut vous arrÃÂȘter dans la réalisation de ce que vous désirez mener à bien. Vous dépassez en les poussant les obstacles qui arrÃÂȘtent les autres sur leur chemin. Aide L'éléphant vous connecte à l'ancienne sagesse, ce qui peut vous aider dans l'avancée de votre développement spirituel. Si vous vous engagez sur un chemin d'illumination spirituelle, l'éléphant est l'animal parfait pour vous guider. Sa force physique peut vous aider à repousser les obstacles sur votre chemin et sa force intérieure peut vous accompagner dans les périodes difficiles. L'éléphant vous aide lorsque vous devez ÃÂȘtre silencieux dans votre approche. C'est un animal imposant, mais il marche avec des mouvements gracieux et en faisant peu de bruit. Si vous n'ÃÂȘtes pas sûr de la façon de partager vos émotions ou de vous exprimer, l'éléphant peut vous montrer la façon juste de vous présenter. Si vous vous ÃÂȘtes tourné vers de nouvelles études, l'éléphant peut vous aider à comprendre et mémoriser ces nouvelles informations grùce à sa grande intelligence. L'éléphant vous encourage à exhumer les souvenirs de votre passé, à les examiner avec un point de vue impartial et à les lùcher. S'accrocher à certains souvenirs peut vous retenir dans votre développement futur. Prenez le temps d'apprécier les activités aquatiques ; c'est essentiel à votre survie. Fréquence L'énergie de l'éléphant est sage et paisible. Elle donne la sensation de se tenir au bord d'un escarpement et de regarder à travers l'étendue de la toundra, avec l'assurance de savoir que tout est comme cela doit ÃÂȘtre. Cela ressemble à la joie d'une étreinte inattendue - chaude, intime et pleine d'amour. Cela fait le bruit de l'éléphant qui trompette un bref appel à la tonalité haute qui invite à revenir chez Vous voyagez dans un parc safari oÃÂč toutes les espÚces d'animaux sauvages natifs d'Afrique vivent dans un environnement ouvert et naturel. Tout en roulant dans le parc, vous voyez des animaux des deux cÎtés. Vous voyez plusieurs gros éléphants qui se dirigent vers la route. Vous vous arrÃÂȘtez et attendez qu'ils traversent. Il y a des mÚres avec leurs petits, qui semblent danser dans leur façon d'essayer de marcher ensemble, avec leurs trompes qui se touchent et leurs tÃÂȘtes qu'ils secouent tout en se dépÃÂȘchant d'avancer. Puis un éléphant extrÃÂȘmement gros lance son barrissement. Il se met à marcher vers votre voiture et regarde par la vitre. Vous ne savez pas à quoi vous attendre, mais vous ÃÂȘtes trÚs impressionné par votre proximité avec cet animal sauvage. Vous posez la paume de votre main à plat contre la vitre. L'éléphant touche la vitre de l'autre cÎté de votre main avec le bout de sa trompe, puis il fait demi-tour et s'éloigne en marchant pesamment.* *Symbolisme onirique Selon Georges Romey, auteur du Dictionnaire de la Symbolique, le vocabulaire fondamental des rÃÂȘves, Tome 1 couleurs, minéraux, métaux, végétaux, animaux Albin Michel, 1995, La masse imposante de l'éléphant, son Å“il rieur, sa peau grise et plissée, ses pattes qui évoquent quatre colonnes prÃÂȘtes à soutenir le monde, ses impressionnantes défenses d'ivoire, ses gigantesques oreilles, sa trompe, enfin... autant de spécificités morphologiques susceptibles de participer à la formation d'une constellation symbolique. Quelles sont celles de ces particularités qui ont pris une part décisive dans la composition du symbolisme de l'éléphant ? Les tableaux psychologiques que j'ai dressés dans Le Test de l'Arche de Noé reposent pour une large part sur un étude de la place de chaque animal dans la littérature. En ce qui concerne l'éléphant, je constatais que la présence du pachyderme dans les écrits inspirés, dans la poésie, est relativement modeste. Cela m'avait conduit à privilégier les observations faites sur les résultats d'un est auquel plusieurs centaines de personnes avaient été soumises. La conclusion majeure proposait l'éléphant comme un indice de grande sensibilité, accompagnée d'un sentiment de limitation dans l'expression de cette sensibilité. Une telle interprétation du symbole, lorsqu'il survient dans le test me paraÃt toujours judicieuse. Qu'en est-il de la place de l'éléphant dans le rÃÂȘve ? Elle est considérable, puisque le pachyderme peut ÃÂȘtre relevé dans plus de 6% des séances, ce qui le place au dixiÚme rang par fréquence d'apparition parmi tous les animaux. L'examen des corrélations montre que plus de la moitié d'entre elles se répartissent entre deux familles celle des animaux et celle qui regroupe les parties du corps, humain ou animal. Dans cette deuxiÚme famille, la trompe est, de trÚs loin, l'association la plus forte. L'éléphant imaginaire entraÃne des associations trÚs nombreuses avec les animaux et particuliÚrement avec les animaux exotiques. Cela pourrait ÃÂȘtre reçu comme la simple conséquence de son habitat naturel, mais l'expérience démontre que l'inconscient ne retient ce type d'influence que lorsqu'elle sert le sens profond du symbole. La racine grecque exos signifie  dehors »  étranger ». L'étude de plusieurs des animaux exotiques conduit à penser que ceux-là sont liés au plus cruel, au plus décisif des  exodes » celui de l'enfant quittant sa mÚre. Le lecteur se rapportera utilement à ce propos à l'article consacré au perroquet. Avant d'examiner ce qui ressort des rÃÂȘves dans lesquels apparaÃt l'éléphant, nous souhaitons rappeler le fait le plus original que nous avions observé, dans la littérature, au sujet de cet animal. Des textes de Goethe, de Marcel Aymé et de Romain Gary mettent en scÚne l'éléphant dans des lieux, piÚce, cachot, grotte, oÃÂč il occupe tout l'espace. Ces productions imaginaires, d'une grande originalité, ne laissent aucun doute sur l'authenticité d'une inspiration qui place spontanément le pachyderme comme occupant la totalité d'un espace intérieur. Cette constatation, à elle seule, ne permettait pas d'orienter avec certitude la traduction de la symbolique de l'éléphant dans le sens d'une relation à l'image de l'enfant dans le corps de sa mÚre. L'exploration des scénarios de rÃÂȘve éveillé dans lesquels évolue l'éléphant apporte, sur cet axe de réflexion, des éléments de nature à consolider une conviction. Dans 95% de ces rÃÂȘves, les patients ou les patients expriment des images ou des réflexions qui se rapportent à la maternité ! Des remarques les plus claires aux allusions les plus allégoriques, ce thÚme se retrouve plusieurs fois dans chaque scénario. La relation à la maternité peut s'y inscrire avec des sens trÚs différents cela peut traduire la frustration liée à l'absence de progéniture, le désir de revivre le séjour dans le corps de la mÚre, l'idée de la chaÃne des descendances ou, et c'est peut-ÃÂȘtre le cas le plus fréquent, la désolation de l'enfant devant sa mÚre enceinte d'un concurrent qui accapare déjà l'essentiel de ses attentions ! Comme toujours, la complexité des réseaux neuroniques et l'interdépendance de ces supports du développement de la conscience, font que, dans chacun des rÃÂȘves concernés, plusieurs des propositions que nous venons d'évoquer peuvent ÃÂȘtre enchevÃÂȘtrées. Deux extraits d'un trÚs long rÃÂȘve de Béatrice, l'un situé tout au début du scénario, l'autre prÚs de la fin de celui-là , vont montrer la liaison entre plusieurs de ces thÚmes. Dans la réalité, Béatrice, dont la mÚre est décédée quelques mois plus tÎt, est consciemment jalouse de sa sÅ“ur qui attend un bébé  ñ€© je fais un gros bouquet avec ces fleurs... je ne sais pas pourquoi, ça me fait penser aux maternités. Quand on circule dans les maternités, le soir, dans les couloirs, il y a plein de bouquets sur les chariots... on les sort des chambres parce que ça fait mal à la tÃÂȘte. Là , je me vois au lit... je sors le bouquet... c'est une attitude assez étrange.. ça me rappelle justement ce que j'ai vu chaque fois quand je suis allée voir quelqu'un dans une maternité et je me dis que moi, je sors le bouquet de fleurs et je suis dans mon lit, mais je n'ai pas de bébé ! Je suis bien contente de ne pas en avoir, à vrai dire !... [ñ€©] Là , je suis depuis des mois dans un endroit oÃÂč il n'y a que des animaux. Des animaux de toutes sortes. Ils me parlent, je leur parle mais c'est tout de mÃÂȘme anormal de n'avoir de relation qu'avec des animaux ! J'espÚre qu'un prince charmant viendra me sortir de là !... Il y a un chÃÂȘne qui pousse... c'est curieux, habituellement, les chÃÂȘnes, ça pousse lentement ! Là , on le voit grandir à vue dñ€ℱÅ“il ! Maintenant, il y a un éléphant aussi !... mÃÂȘme, un couple d'éléphants... je commence à m'affoler en me disant que, s'ils font des bébés, on ne va pas ÃÂȘtre déçus du voyage ! Je me dis qu'une grossesse d'éléphant c'est long et que j'ai le temps de voir venir d'ici là , ma foi ! Je me pose des questions biologiques, parce qu'il y a un éléphant d'Asie et un éléphant d'Afrique... et je me demande s'ils peuvent faire un bébé ensemble ! Je n'en sais trop rien... Au bout de quelques années, il y a un bébé éléphant qui arrive... il est absolument ravissant... enfin ! aussi ravissant qu'un bébé éléphant peut l'ÃÂȘtre ! Il a les oreilles de son pÚre et je ne sais pas quoi de sa mÚre... ma ménagerie s'est augmentée d'une famille d'éléphants ! Mais ils ravagent tout ! Le seul arbre qu'ils aient respecté, c'est le chÃÂȘne qui pousse à toute allure... en plus, c'est pas tellement les parents qui font le plus de dégùts, c'est plutÎt le bébé éléphant !... » Si le lecteur se rapporte à l'article  ChÃÂȘne », il y trouvera des développements qui soulignent la vocation de ce végétal à symboliser l'arbre généalogique. DÚs lors, il devient clair que les images de Béatrice sont toutes associées au thÚme de la famille, de la maternité, de la chaÃne de transmission de la vie. Il est une production imaginaire fréquente qui expose cette idée de chaÃne de descendance, c'est celle de la caravane d'éléphants, chaque animal tenant parfois dans sa trompe la queue de celui qui le précÚde. Henri, au cours d'un scénario dans lequel il multiplie les images exprimant la multicoloration, produit une vision de ce type  ñ€© Je me promÚne à Hong Kong... il y a plein de Chinois et de Chinoises avec des ombrelles colorées... femmes souriantes, vÃÂȘtues d'étoffes de toutes les couleurs... un peu plus loin, j'aperçois un défilé d'éléphants, avec des trompes enrubannées et le défilé est trÚs curieux car, devant, il y a de tout petits éléphants, puis des éléphants de plus en plus grands, pour arriver, vers le douziÚme ou treiziÚme rang, à des animaux adultes, véritables mastodontes, au pas pesant... » Dans l'article consacré à la poupée, nous évoquons un rÃÂȘve de Florence, d'une trÚs grande intensité émotionnelle puisqu'il se termine dans l'Autre Monde oÃÂč la jeune femme retrouve sa petite sÅ“ur morte lorsque la rÃÂȘveuse avait quatre ans. Florence, à l'époque du rÃÂȘve, savait depuis quelques mois qu'elle ne connaÃtrait jamais la maternité et se trouvait trÚs affectée par la grave frustration qui résultait de cette situation. La séance débute par ces mots  Je suis à Ceylan... dans une grande forÃÂȘt, trÚs dense, avec beaucoup de palmiers... et... il y a une colonne d'éléphants qui s'avancent, avec la trompe de chacun qui tient la queue du précédent... et... sur chaque éléphant, il y a des hommes, installés dans une espÚce de panier en osier tressé, carré... » Le panier d'osier ou palanquin arrimé sur le dos de l'éléphant renvoie à la nacelle de la montgolfiÚre. Or le ballon en général mais aussi la montgolfiÚre figurent parmi les associations repérables dans les rÃÂȘves pris en référence. Dans l'article  MontgolfiÚre » plusieurs exemples témoignent de la relation étroite qui existe entre la montgolfiÚre et la rupture du cordon ombilical psychologique, c'est-à -dire la prise d'indépendance vis-à -vis de l'image maternelle. Quelques phrases du douziÚme scénario de Denis, sorti depuis peu d'une grave crise de prostration, vont montrer le réseau d'associations, qui lie naturellement, dans l'inconscient, la mÚre, le bébé, l'éléphant et la montgolfiÚre !  ñ€© J'ai vu un homme ailé, qui s'est envolé ! Maintenant, c'est une femme qui descend un escalier en poussant un landau avec un bébé dedans... une pioche, là , qui frappe le sol... et il y a de l'eau qui gicle, ou plutÎt de la boue... là , un éléphant, sur une place. Il a un tapis sur le dos, une sorte de palanquin fait de rondins de bois... des gens montent sur l'éléphant qui est écrasé par ce poids... des engins à chenilles m'écrasent aussi sous leur poids... Maintenant, je vois un éléphant qui sort de la tente d'un cirque et vient vers moi pour m'écraser avec ses pattes...»Chacun connaÃt l'expression vulgaire qui désignait naguÚre la femme enceinte par les mots  elle est en ballon » ! La masse arrondie de l'éléphant, sa peau plissée peuvent inspirer l'idée d'un ballon insuffisamment gonflé. La cigogne, incontestablement en rapport avec le bébé, s'associe à l'éléphant onirique dans la mÃÂȘme proportion que celle qui relie celui-là au ballon. De tels réseaux d'associations autorisent-ils à voir dans l'éléphant une image maternelle ? Ce n'est pas certain. Au risque de reconnaÃtre que le symbole conservera pour nous une part de son mystÚre, nous devons faire état de deux autres corrélations que l'on observe dans les rÃÂȘves étudiés. Dans l'imagerie onirique, la trompe est souvent associée à ce qu'il faut bien appeler une sorte d'émission de liquide séminal. Sur ce point, l'éléphant du rÃÂȘve se distingue de celui de la littérature ou ces images n'apparaissent que trÚs rarement. Le quinziÚme rÃÂȘve de Maryse offre une bonne illustration de ce genre de production  ñ€© Je marche dans la forÃÂȘt, j'ai pris un petit faon dans les bras. Je suis tombée sur du sable, il y avait quelque chose de coupant j'ai les pieds qui saignent... j'entre dans une sorte de trou, comme une caverne... c'est plutÎt comme en béton... c'est comme une trompe d'éléphant qui plonge dans les arbres... je la casse d'un coup de pied, de massue, de marteau... je voudrais tant casser ce béton ! A l'intérieur il y a une espÚce de ñ€© qu'est-ce que c'est ? Une espÚce de gros truc blanc... comme du velours blanc peut-ÃÂȘtre ? Je l'ai cassé avec le pied... il y a une espÚce de liquide incolore dedans... ça éclate... y en a plusieurs maintenant... on dirait du lait dans certains... » Ce liquide, le plus souvent blanc ou translucide, prend vite la tonalité d'une substance créatrice, nourriciÚre, magique ou sacrée. Une patiente voit se répandre du yaourt, une autre  une sorte de pommade qui guérit », une troisiÚme  un flot de liquide doré, entre pùte et liquide, mais c'est comme de l'or » ! Devant de telles images, venant aprÚs ce que nous avons développé au sujet de la relation de l'éléphant à la maternité, on se sent renvoyé au mythe asiatique qui veut que Bouddha soit né aprÚs que la reine Maya a été fécondée par un éléphanteau. DerriÚre l'image de l'éléphant se profilent de façon indécise les contours de la mÚre, du sexe masculin et de leur produit l'enfant. C'est dans cette direction que devra en premier lieu se déployer la réflexion de l'analyste à l'écoute du rÃÂȘve En connaissance de la constellation familiale du rÃÂȘveur, il aura peu d'efforts à faire pour identifier, parmi les innombrables combinaisons possibles, celle qui inspire à ce moment les mouvements de la psyché de son patient. Mais lñ€ℱÅ“il tranquillement moqueur du pachyderme laisse soupçonner que ce symbole a plus d'une corde à son mystÚre ! Comment résumer en quelques phrases ce qui constitue l'un des autres axes majeurs de la symbolique de l'éléphant ? Peut-ÃÂȘtre en nous appuyant sur une brÚve séquence du trente-sixiÚme rÃÂȘve de Stéphane  ñ€© des mains de femme et des mains d'enfant qui jouent sur un mÃÂȘme piano... maintenant ce sont des mains d'homme... couvertes de plumes ! Des plumes accrochées sur la peau... le corps de l'homme est une peau de serpent ! L'homme, tout à coup, est devenu un éléphant, assis sur le tabouret devant le piano... homme ou femme, ce personnage a une peau de serpent ! Quelqu'un fait jaillir du yaourt... il y en a maintenant une grosse couche, qui dégouline... qui dégouline de l'utérus de ma mÚre ! Je vois la chambre de maman... et une photo d'un petit garçon... c'est mon frÚre !... »* Le serpent à plumes ! Si l'on retrouve, dans ces lignes, la plupart des thÚmes précédemment évoqués, le génie neuronique impose aussi, par un fulgurant raccourci, ce que l'islam a vu dans l'éléphant ; les racines du ciel ! Le serpent à plumes expose le rÃÂȘve de l'homme avide de réaliser la synthÚse entre le ciel et la terre, la pesanteur et la légÚreté, le parcours terrestre et le destin d'immortalité. Les  racines du ciel », l'éléphant, c'est le poids de l'incarnation qui enchaÃne l'ùme au corps terrestre. L'incarnation et son mystÚre par un chemin différent, l'éléphant nous reconduit vers le thÚme de la maternité ! Sur la relation de l'éléphant et de la pesanteur, le lecteur intéressé trouvera des développements importants dans Le Test de l'Arche de Noé. Pour conclure le présent article peut-on aller jusqu'à désigner le symbole comme une représentation maternelle ? Faut-il accepter sans réserve la trop facile image phallique de la trompe ? Doit-on retenir le pachyderme comme l'indice d'un positionnement inconfortable entre les aspirations spirituelles et les besoins temporels ? Est-on placé, comme le montrent de nombreux scénarios, devant une situation de concurrence affective par rapport à un collatéral ? Chacune de ces propositions a sa part dans la composition du symbolisme de l'éléphant. Ce qui ñ€“ au terme de la recherche ñ€“ me paraÃt sûr, c'est que ce dernier, lorsqu'il est présent dans un rÃÂȘve, révÚle une grande sensibilité enfermée dans une problématique dont le noyau s'appelle  maternité ».**Littérature * Dans le récit intitulé "Les Deux Numance", extrait de L'Oranger 1993 ; traduction française Gallimard, 1995, Carlos FuentÚs tente de reconstituer la chute finale de Numance aprÚs les échecs répétés des Romains Nobilior installa son campement à quelque vingt-quatre stades de la cité. Masinissa, le roi africain, s'attira les bonnes grùces de Rome en envoyant des éléphants et trois cents chevaux sauvages aux portes de Numance. Les celtibÚres les virent avancer lourdement en direction de la ville et furent pris d'épouvante au spectacle des pachydermes écrasant tout sur leur passage. Cependant, au moment oÃÂč l'invincible troupeau approchait des murs de Numance, une pierre de trÚs grande taille tomba sur la tÃÂȘte d'un des éléphants L'animal devint fou de rage, c'est-à -dire qu'il cessa de distinguer entre ami et ennemi. Tournoyant comme un pesant derviche, la bÃÂȘte gagna en légÚreté à mesure qu'elle gagnait en folie ; elle se mit à agiter puis à durcir l'énorme pavillon de ses oreilles, lesquelles ressemblÚrent bientÎt à des oreilles non pas d'éléphant mais de chauve-souris ; comme si elle voulait mieux entendre son propre désespoir douloureux. Les neuf autres éléphants, excités par le gémissement aigu de leur compagnon blessé, levÚrent tous leur trompe, qu'ils abattirent comme des fouets sur l'infanterie romaine, puis ils se mirent à piétiner nos soldats tombés au sol. Nous n'étions que des fourmis sous les énormes pattes aux vieux ongles fendillés, jaunes comme l'entaille la plus profonde d'une montagne, vibrants comme au cÅ“ur d'une jungle. Avec leurs trompes enroulées et cinglantes, ils firent voler en l'air nos soldats. Nous étions tous leurs ennemis. Ils transformÚrent le champ de bataille face à Numance en scÚne ancestrale de leur peur et de leur liberté. Lui comprit alors que les deux choses peuvent n'en faire qu'une. On l'informa du désastre des éléphants et il décida de séparer pour toujours la peur de la liberté. La discipline de la loi serait l'arbitre entre le deux. Les Romains prirent la fuite en désordre, poursuivis par le galop des pachydermes.**Arts visuels Street Art, rue Mallifaud à Grenoble. XicQu.
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  • c est la marche des Ă©lĂ©phants paroles